Frapper cOmme une fille

Frapper comme une fille
de Yves-Marie Clément

Ed. Auzou
2024 / 299 p. / 15,95€

Le résumé de l'éditeur : “Alors la chinetoque, tu veux la jouer Lara Croft ?” J’ai la rage. Depuis le soir maudit, je regarde en boucle la vidéo de mon agression qui tourne sur les réseaux. Andrea appelle ça ma “double peine”. Ce soir, je vais commencer le Free Style Combat. Je veux devenir plus forte, la plus forte. Prouver que mon physique de fille aux yeux en amande ne fait pas forcément de moi la victime des racistes et des machos. Les mauvais coups, comme dit mamie, j’ai eu ma dose. Pour mes agresseurs, pour les voisins, même pour certains professeurs ou pour mes amis, je suis trop souvent « la fille qui a été adoptée ». Mais un jour, on dira : « Jade, la championne de Free Style Combat ». Aujourd’hui, je veux me battre. Je leur montrerai ce que ça veut dire : frapper comme une fille.

Mon avis : Frapper comme une fille est un roman que j'attendais de lire avec impatience ! Je suis bien contente de l'avoir mis dans ma dernière commande pour le CDI car il est tout à fait adapté aux collégiens. 

L'histoire commence par l'agression de Jade, en avril, alors qu'elle rentre de la piscine. Frappée, insultée, parce qu'elle est une fille et qu'elle est d'origine asiatique. Si ses agresseurs sont arrêtés et jugés, Jade ne s'en remets pas pour autant. Elle ne veut plus retourner à la piscine, elle n'ose plus sortir seule dans la rue. Elle ne s'investie plus non plus dans ses études. En septembre, alors qu'elle commence le lycée, sa meilleure amie Andrea la pousse à s'inscrire avec elle dans un cours de Free Style Combat. Et c'est la révélation. 

Jade est en colère, tout ce qu'elle voudrait c'est se venger. Alors elle se promet d'apprendre à se battre et de devenir forte. Au fil des mois, le lecteur suit sa progression, fulgurante. Jade enchaîne les ceintures, et commence la compétition. En parallèle, elle a du mal à s'intéresser aux cours tant sa nouvelle obsession prend toute la place. Et puis il y a la question de son identité, de ses origines. Car le caractère raciste de son agression l'a marquée. Qui sont ses parents ? A-t-elle de la famille au Vietnam ? Pourquoi ses parents adoptifs, pourtant très aimants, ne lui en parlent jamais ? Autant de question qui la rongent de l'intérieur. 

J'ai beaucoup aimé cette lecture, que j'ai lue d'une traite. J'ai vu beaucoup de ponts avec d'autres romans, Girls Bazaar, que je venais juste de lire et qui parle aussi de la libération des filles à travers les arts martiaux, Filles Uniques, qui parle de l'adoption et de la famille à l'autre bout du monde. Et puis un petit clin d'oeil à #ToutlemondedétesteLouise ? 

Girls bazaar

Filles uniques

#ToutLeMondeDétesteLouise

Il y a peut-être un peu de facilités dans la résolution de certains problèmes (comme quand le dojo est impraticable ou que Jade est si forte qu'elle progresse beaucoup plus que les autres), mais ça ne m'a pas tant gênée que ça.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, et j'espère que mes élèves s'en empareront ! 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur