Je suis SOfia
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Je suis Sofia
de Céline Gandner (texte)
et Maël Nahon (dessin)
Ed. Marabulles
2021 / 18,95€ / 173 p.
Le résumé de l'éditeur : Je suis Sofia, résonne telle une affirmation. Le récit est raconté de l'intérieur au plus près des personnages. Céline la scénariste invite à vivre la transition de genre de l'aîné de la famille dans une famille catholique à Rome. En 1996, Céline est fille au pair à Rome et elle s’occupe alors de deux petits garçons italiens : Edoardo 5 ans et Amedeo 18 mois.
21 ans plus tard, elle part les retrouver... les petits bambini ont bien dû grandir ! Céline n'est au courant de rien. Arrivée à l'aéroport, on lui présente Sofia. Mais qui est donc Sofia ? Et là, en un battement de cil, elle reconnait Edoardo sous les traits féminins de Sofia. Le choc. Sofia vient de faire son coming out transgenre. Céline partage un week-end avec toute la famille. Elle y retournera en 2019 après l'opération de Sofia en Thaïlande pour la transition Male to Female. C’est à ce moment que Sofia veut se confier et tout raconter sans détour au plus près de ses émotions et de son corps. Son frère Amedeo et ses parents l'accompagnent au mieux, chacun avec l’ouverture d'esprit qui lui est propre. C'est troublant de vérité. Sofia a attendu ses 26 ans pour oser parler de son désir de transition.
Mon avis : Je suis Sofia est un roman graphique intéressant. Simple et facile à lire, il nous entraine dans le quotidien d'une jeune femme en transition de genre M to F. L'histoire est racontée par la scénariste Céline (c'est autobiographique) : celle-ci est retournée à Rome pour revoir la famille chez laquelle elle avait été jeune fille au pair 20 ans auparavant. Edoardo, le petit garçon qu'elle avait gardé s'appelle maintenant Sofia. Cette dernière va se confier à Céline sur ses ressentis, mais également plus concrètement sur la façon dont ça se passe : le changement officiel d'identité, l'opération...
C'est un récit assez lourd, ce n'est pas facile pour Sofia. Mais le détachement de Céline, qui est journaliste, permet d'appréhender les choses sans qu'il n'y ai trop de pathos. En même temps, j'ai trouvé parfois que le récit était trop centré sur Céline et pas assez sur Sofia. Il y a tout un tas de détails annexe qui concernent Céline et qui nous intéressent moins.
L'autrice explique que la ville de Rome est très importante dans le récit mais je ne l'ai pas vraiment ressenti. Il est effectivement question une ou deux fois des monuments célèbres mais je trouve que ça n'a vraiment pas d'importance, que le récit de Sofia aurait pu se dérouler n'importe où ailleurs.
Pour conclure, j'ai bien aimé lire cette bande-dessinée, le parcours de Sofia est intéressant et instructif. Cependant, c'est un récit assez simple, une tranche de vie, qui n'est peut-être pas celui que je recommanderai en premier pour s'informer sur la transidentité.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
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Lecture thématique : LGBTQIA+