Le papa de SimOn
Le papa de Simon
adapté de Maupassant
par Charlotte Moundlic
et François Roca (dessin)
Ed. milan
14,90€ / 2014
La 4ème de couverture : "Pas de papa, pas de papa!" : c'est ainsi qu'est accueilli Simon lors de son premier jour d'école. Parce qu'il vit seul avec sa maman, parce que sa famille ne ressemble pas à celles de ses camarades, le jeune garçon devient le souffre-douleur des autres enfants.
Sa route va heureusement croiser celle de Philippe Remy, le forgeron du village. Un homme qui va dépasser les préjugés pour écouter son coeur...
Mon avis : Un très grand album reçu dans le cadre du Swap album. Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de Maupassant datant de 1879 dont je n'avais jamais entendu parler (il faudrait que je la lise d'ailleurs!).
L'histoire commence avec l'entrée de Simon à l'école. Il doit avoir 6-7 ans. Ses camarades le connaissent comme celui qui n'a pas de père. En effet, il vit avec sa mère et n'a jamais su qui était son père. Pas comme le voisin qui lui non plus n'a pas de père, mais le sien est au cimetière alors ça va.
Simon devient vite le souffre-douleur de ses camarades qui le harcèlent. Mais Simon va tomber sur Philippe, un homme bon et gentil. Et Philippe va lui proposer de devenir son papa, afin que ses camarades ne l'embêtent plus.
Une belle histoire sur la méchanceté des enfants entre eux et l'espoir que l'on peut trouver, quand même, chez certaines personnes. Les préjugés étaient lourds à cette époque, et une mère célibataire n'avait pas bonne réputation. Mais le personnage de Philippe est plein de bonnes intentions.
J'ai beaucoup aimé cet album avec les illustrations réalistes de François Roca qui s'allient parfaitement au style de Maupassant. Il y a beaucoup de non-dits, car la narration est centrée sur Simon. Il n'est pas le narrateur mais c'est comme si : lorsqu'il est absent ou qu'il n'entend ou ne voit pas, le lecteur non plus. Ainsi, nous n'avons aucune idée des relations exactes entre Philippe et Blanchotte, la mère de Simon.
Bien sûr, c'est un peu naïf, surtout la fin, qui est une belle fin à la manière d'un conte de fée, sûrement loin de ce que vivaient les gens au XIXème siècle.
Une belle adaptation de classique, qui pourrait trouver toute sa place dans un CDI de collège.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur