Jedda 1.L'esprit de l'eau

Jedda
1.L'esprit de l'eau
de Fabien Fernandez (texte)
et Nicoletta Migaldi (dessin)

Ed. Miss Jungle
64 p. / 2021 / 11,95€

La 4ème de couverture : Jedda et les habitants de son village subissent une terrible sécheresse. La jeune Aborigène attend avec impatience la venue de l’homme-rêve, qui doit invoquer la pluie.

Mais cela fait trop longtemps qu’il est parti… Guidée par un rêve, Jedda part en quête d’une source. Mais elle est loin d’imaginer que voyager dans une région si aride sera une rude épreuve… surtout quand certains esprits de la nature se mettent en travers de son chemin.

Mon avis : Une bande-dessinée pour enfants assez originale concernant le sujet proposé. Le lecteur suit Jedda, une jeune fille de 14 ans qui vit dans un village aborigène bien avant que l'Australie ne s'appelle ainsi. La sécheresse touche la région, hommes, animaux et végétation meurent littéralement de soif. 

Jedda en a marre d'être cantonnée à vérifier l'état des ruches. Elles voudrait agir. Mais les femmes du village, et en premier lieu sa mère, la remettent à sa condition de femme : elle n'a pas à prendre d'initiative. 

Après avoir rêvé de ses ancêtres, elle décide de partir malgré l'interdiction de sa mère, à la recherche de l'homme-rêve, celui qui peut faire tomber la pluie et qui n'est pas venu au village depuis longtemps. Elle vivra de nombreuses péripéties sur son chemin. L'homme-rêve trouvé, celui-ci lui explique qu'il va mourir et elle propose de prendre sa place, de devenir la femme-rêve. Mais encore une fois, elle doit faire face au sexisme du vieil homme qui ne pense pas qu'une jeune femme puisse avoir les capacités pour cette tâche. 

C'est une bande-dessinée intéressante, que j'ai lue avec plaisir. Toutefois, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose pour qu'elle soit davantage remarquable. L'aventure de Jedda est finalement assez lisse et convenue. Le lecteur sait bien qu'elle arrivera à ses fins, le scénario n'a rien d'original. 

Il y a un aspect écologique puisque c'est à cause de l'avidité d'un homme (et d'animaux) que la rivière ne coule, provoquant la sécheresse. 

Je trouve que le plus intéressant est ici le féminisme dont Jedda fait preuve. Quant aux légendes aborigènes, je n'y connais rien donc je ne sais pas du tout si tout a été inventé pour la BD ou si elles reprennent des légendes existantes. Pour ma part je suis assez peu sensible aux histoires avec des esprits donc ça ne m'a pas plus intéressée que cela. Mais je pense que cette BD peut trouver son public. 

A proposer en collège. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur

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