La piscine était vide

22 mai 2017

La piscine était vide
de Gilles Abier

Ed. Actes sud junior
Coll. D'une seule voix
9 € / 2008 / 58 p.

La 4ème de couverture : « J'ai envie de crier, de crier et de pleurer. De pleurer de joie. Mais je ne peux pas. Entre mes larmes, je vais sourire. Et sa mère est là qui me regarde. Ses yeux ne m'ont pas quittée de tout le procès (...)
J'ai seize ans et j'étais accusée d'avoir tué Alex. Son fils. Mon mec. »

Le bonheur et la honte après l'annonce de l'acquittement. Mais pour Célia, c'est de sa vie qu'il s'agit. Une vie sans Alex, et pourtant une vie à vivre.

Mon avis : Une "pépite" qui m'a été offerte par Jérôme et Noukette que je remercie vivement !

J'avais déjà remarqué cette collection "D'une seule voix" (j'avais déjà présenté Le ramadan de la parole de Jeanne Benameur et Arrête de mourir de Irène Cohen-Janca), qui présente de magnifiques petits textes, forts, qui peuvent -doivent- être lus d'une traite, et pourquoi pas à voix haute.

Célia est la narratrice. Le lecteur comprend dès les premières pages qu'elle vient d'être acquittée au procès pour le meurtre de son petit ami. Célia reprend petit-à-petit le fil de l'histoire pour nous expliquer comment elle en est arrivée là : sa rencontre avec Alex, leur amour, l'accident. Ce que la mère d'Alex a vu... ou pas.

Le lecteur est pris d'empathie pour Célia qui risque de passer sa vie en prison. Mais en même temps, sa vie c'était Alex, et sans Alex, il n'y a plus rien.

Un texte très fort, et une chute fracassante (même si personnellement je l'avais devinée très tôt)

2010 : Prix littéraire des MFR (Maisons Familiales Rurales de Maine et Loire)
2010 : Prix Littéraire de la Citoyenneté