Daisy - Lycéennes à Fukushima
Daisy
Lycéennes à Fukushima
de Reiko Momochi
Ed. Akata
6,95€ / 2014 / 180 p.
2 volumes (terminée)
La 4ème de couverture : Depuis le terrible tsunami qui a frappé Fukushima, Fumi n’ose plus sortir de chez elle. Trop inquiète pour sa santé, à cause des éventuelles radiations émises par la centrale. Pourtant, en dernière année de lycée, il faudra bien qu’elle se décide à retourner en cours. Mais est-il seulement possible de recommencer à vivre et de faire comme si de rien n’était, quand même une simple pluie représente la menace d’une contamination radioactive ? Heureusement, elle pourra compter sur Moé, Ayaka et Mayu, ses trois meilleures amies. Ensemble, elles comptent bien profiter de la vie, et surtout, sortir toutes diplômées du lycée ! Elles décident alors de recréer leur groupe de musique, Daisy, pour se redonner du courage. Mais très vite, la réalité les rattrape et…
Plusieurs années après la catastrophe du 11 mars 2011, et tandis que le monde entier semble vouloir oublier que la situation à Fukushima est encore loin d’être réglée, une artiste courageuse décide de briser la loi du silence ! S’inspirant de témoignages réels, Reiko Momochi nous livre avec Daisy une œuvre indispensable, qui marquera à jamais ses lecteurs.
Mon avis : J’ai un avis assez partagé sur ce manga. J’ai trouvé le premier tome compliqué, puis je me suis laissé prendre par l’histoire et j’ai davantage préféré le second tome. Si le manga s’appelle « Daisy », c’est surtout Fumi qui est au centre de l’histoire. Le lecteur la suit, ainsi que ses camarades de classe pendant environ un an, leur dernière année au lycée, quelques mois après le tsunami. Nous suivons les états d’âme de Fumi, ceux de ses trois meilleures amies, ainsi que ceux de différents membres de leur communauté. Chacun réagit différemment à la catastrophe. Il y a ceux qui fuient, ceux qui restent sans grande conviction, ceux qui s’engagent. Fumi est une très bonne élève et a toujours pensé qu’elle intégrerait une bonne université de Tokyo. Mais a-t-elle le droit de partir ainsi et de continuer sa vie ? Moé vit dans une riche famille qui est prête à l’envoyer n’importe où pour la protéger. Si elle paraît insouciante, elle découvrira vite que les gens ne sont pas tous bons quand son petit ami, originaire d’une autre ville, la quittera par peur de la contamination. Aya est la fille d’aubergistes qui n’ont plus de clients depuis la catastrophe. Leur famille se déchire, Aya voudrait juste les aider, où qu’ils décident d’aller. Enfin, Mayu, qui avait toujours rêvé d’être vendeuse dans un magasin de vêtements à Tokyo, décide de reprendre l’entreprise familiale de production de riz. Il y a aussi Tamaki, qui aide son père à déblayer les décombres malgré le danger, et les « satellites », ces jeunes qui viennent des zones les plus proches de la centrales et qui ont dû partir et sont hébergés dans des camps à Fukushima.
Le lecteur hésite avec eux, l’auteur ne fait pas de morale, ne donne pas de bonne solution. Chacun fait ce qu’il peut et c’est déjà bien. On comprend que rien n’est terminé et que ces doutes existeront pendant encore des années, voire des dizaines d’années. Personne ne sait ce qui attend les habitants de la région et ce manga nous apprend que malheureusement ils sont plus ou moins laissés à eux-mêmes par les pouvoirs publics.
J’ai acheté ce manga en deux tomes pour le CDI parce qu’on me l’avait conseillé mais après l’avoir lu je regrette un peu. Si ce manga est très intéressant, il est peut-être un peu difficile pour des collégiens, ou du moins pour la plupart des collégiens, c’est-à-dire des élèves qui sont maintenant trop jeunes pour connaître ses évènements. A mettre plutôt en lycée je pense.
+ d’infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Orbe
-L'avis de Takalirsa !