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30 août 2014

Lettres à Jeanne

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Lettres à Jeanne
de Alain-Fournier

Ed. Mercure de France
Coll. Le petit Mercure
5,50€ / 102 p. / 2014

La 4ème de couverture : Le Grand Meaulnes, unique roman d'Alain-Fournier, est illuminé par Yvonne de Galais. Mais un autre personnage féminin, plus sombre, n'est pas moins important dans l'histoire : Valentine, la fiancée de Frantz de Galais. Comme Yvonne, Valentine est inspirée d'une femme que l'écrivain a connue : Jeanne Bruneau. La liaison entre cette jeune modiste berrichonne et l'écrivain a duré de février 1910 à avril 1912, deux ans qui correspondent à l'écriture du Grand Meaulnes. Les sept lettres à Jeanne et les documents liés à cet amour rassemblés ici permettent de découvrir un Alain-Fourier passionné, fiévreux, délicat et exigeant. Un jeune écrivain assoiffé d'absolu qui rêvait de faire partager son rêve à Jeanne/Valentine et que la Grande Guerre devait faucher en septembre 1914, à l'aube de sa carrière.

Mon avis : Autant le dire : j'ai été très déçue par ce livre. Il était présenté dans la librairie avec une sélection de livres sur la Première Guerre Mondiale. Naïvement, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une correspondance de guerre (comme souvent, je n'avais pas lu la 4ème de couverture). Donc, dès l'introduction j'ai compris que je m'étais trompée puisque la laison entre Alain-Fournier et Jeanne s'arrête en 1912. Mais ce qui m'a le plus gênée ce sont les lettres en elles-mêmes. Les éditeurs cherchent tellement à publier tout ce qu'ils peuvent que ça en devient ridicule. Evidemment, Alain-Fournier n'a écrit qu'un seul roman. Et comme ce roman est magnifique, c'est très frustrant de n'avoir rien d'autre à lire de lui. N'empêche que publier des lettres, sept, dont pour la plupart on n'a que des brouillons qui ont dû être reconstitués, n'était pas forcément la bonne idée. Ca permet au lecteur de connaître un peu mieux l'état d'esprit de l'auteur. Mais je trouve qu'il manque tout un contexte pour mieux comprendre le cadre de ces lettres. Et puis c'est assez difficile à lire parce que souvent, dans ses brouillons, il y a des ratures, alors l'éditeur a pris le parti de mettre tout ce qui avait été écrit, on a donc parfois plusieurs fois d'affilée la même phrase écrite différemment. 

Et puis franchement, le contenu de ses lettres ne le rend pas très sympathique. Comme par exemple dans cet extrait : 

"Et lorsque pour te défendre tu ne me dis qu'une phrase générale, cela ne me suffit pas. Lorsque je t'interroge sur des détails, il faut me répondre par des détails.
Et lorsque je ne te parle plus de rien, patiente, chérie, attends et ne dis rien." (p.60)

Une phrase, quand même, m'a paru intéressante : 

"Les questions d'argent s'arrangent toujours. Les autres pas." (p.29)

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur

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