MOi, Ligia, sirène

Moi, Ligia, sirène
de Sylvie Baussier (texte)
et Tristan Gion (dessin)

Ed. Scrinéo
Coll. Mythologie
2020 / 10,90€ / 96 p. 

La 4ème de couverture : Je m’appelle Ligia, et je donnerais tout pour redevenir celle que j’étais avant que la déesse Démeter me transforme en sirène : une jeune fille insouciante.

Mais je vis désormais sur un rocher perdu en pleine mer et je guette les bateaux qui  s’en approchent.

Comment cela a-t-il pu arriver ?

Voici mon histoire…

Mon avis : Cette collection me faisait très envie depuis longtemps, alors j'en ai profité quand j'ai monté le fonds mythologie de mon nouveau CDI. 

Ce qui m'attire en premier, évidemment, c'est la magnifique couverture de Tristan Gion ! Je vais vous souler à force, mais je suis vraiment très fan de ses dessins ! Il y a également quelques petits dessins à l'intérieur. 

Et puis, je trouve très intéressant de donner la parole aux "méchants" de la mythologie. La collection évoque les sirènes, donc, mais aussi Méduse, Le Minotaure et Polyphème le cyclope. C'est quelque chose qui est à la mode. Tout n'est pas noir ou blanc dans une histoire, les méchants ont peut-être de bonnes raisons de faire ce qu'ils font. 

Ligia et sa sœur Leucosia ont été métamorphosées par Démeter. Elle s'est vengée sur elles de la disparition de sa fille, alors qu'elles étaient seulement témoins. Depuis, les deux sœurs sont obligées de s'attaquer aux marins qui passent, c'est leur seule façon de survivre. 

Malgré le concept intéressant, j'avoue que je n'ai pas été emportée par ma lecture. En fait ça manque d'aventure, de retournements. Pendant toute la première partie on découvre l'histoire de Ligia et Leucosia, et la façon qu'elles ont de subsister en chantant pour que les marins se noient. Le lecteur attend le passage avec Ulysse, même celui qui ne connaîtrait pas cet événement car les personnages sont présentés au début. Puis arrive Ulysse et ses compagnons, il se passe ce qu'on connaît déjà (Ulysse met des bouchons d'oreilles à ses marins pendant que lui est attaché au mat afin d'écouter le chant des sirènes). Et voilà. 

Le récit est basé surtout sur les atermoiements de Ligia qui déteste sa nouvelle condition et aimerait ne pas avoir à tuer des humains. Mais c'est sa malédiction et rien ne la fera changer. Je m'attendais à du suspens, de l'action. Mais non, rien de tout cela. 

J'ai peur que ce ne soit pas bien palpitant pour les jeunes lecteurs. Cela dit, c'est quand même un titre à proposer en collège car c'est un sujet souvent étudié en français et les élèves intéressés par la mythologie pourraient avoir envie d'en savoir plus sur les sirènes. Il est, finalement, presque à lire comme un documentaire. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur

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