NO Pasaran, le jeu
No pasaran, le jeu
de Christian Lehmann
Ed. Ecole des loisirs
Coll. Medium
9,00€ / 233 p. / 1996
La 4ème de couverture : Thierry et Eric n'avaient jamais fait attention à cet insigne sur le blouson de leur copain Andreas, une décoration métallique parmi beaucoup d'autres. Jusqu'au jour où, dans une boutique de jeux, le vendeur avait pointé l'index vers l'insigne et s'était mis en colère. C'était un vieil homme. Il s'était mis à crier, il était livide. Ensuite, il leur avait donné le jeu. En fait, il leur avait ordonné d'y jouer.
Il n'y avait rien sur la boîte. A l'intérieur, une simple disquette, même pas un CD-Rom. Et pourtant, ce qu'ils voyaient sur l'écran de l'ordinateur ne ressemblait à rien de ce qu'ils auraient osé imaginer.
"Choisissez votre mode de jeu", dit la voix.
Mais il ne s'agissait pas vraiment d'un jeu. Il s'agissait plutôt d'un passeport pour l'enfer.
Mon avis : Ce livre doit être celui que j'ai dans ma PAL depuis le plus longtemps, à savoir des années. Je ne me souviens même plus où je l'ai eu (je suis sure de ne pas l'avoir acheté). Bref, comme d'habitude les couvertures de l'Ecole des Loisirs me rebutent. Et si j'ai l'habitude de ne pas lire la 4ème de couverture, la première est un des éléments clé pour déclencher (ou non) mon choix de lecture. Ce livre là, j'en ai énormément entendu parler, que en positif, je savais que je devais le lire mais je n'arrivais pas à me lancer. Merci donc à Enna qui m'a boosté grâce à son challenge !
Pour commencer, le livre a été publié en 1996 et cela se voit ! Un livre qui parle d'informatique et de jeu vidéos est vite dépassé, et c'est déjà plus ou moins le cas avec celui-ci car les personnages nous paraissent vivre au moyen-âge tellement leur équipement est obsolète ! Et cela jusqu'à la fin, puisque le sujet est vraiment au centre du récit. Il n'y a bien évidemment pas de connexion à Internet, enfin un des personnages évoque le potentiel achat d'un modem.
J'ai beaucoup aimé ce livre. L'écriture est fluide, il y a beaucoup de suspens. On est vite pris dans l'histoire et on a très envie de connaître la fin. Par contre, pour moi c'est un livre complètement dépassé qui ne peut peut-être plus être lu que par des adultes. En effet, il y a tout ce qui concerne l'informatique et les jeux vidéos dont les ados d'aujourd'hui n'ont probablement pas entendu parler, mais il y a également tout le contexte historique qui est à peine expliqué : guerre du Vietnam, 1ère et 2ème guerre mondiale, la Bosnie, Guernica, Holocauste... Le titre lui même n'est pas expliqué et je doute que l'expression "No pasaran" soit connue des plus jeunes. Par cet aspect là, l'auteur nous fait réfléchir à cette fascination de la guerre, de la violence que peuvent avoir de nombreuses personnes. C'est un point sur lequel se rejoignent les guerres et les jeux vidéos.
Ce livre aborde plein de thèmes importants comme la tolérance, le racisme, la montée de l'extrême-droite, l'accueil de migrants venus de pays en guerre, mais aussi l'amour, les relations avec la famille...
Alors oui j'ai beaucoup aimé, mais je ne pense pas le conseiller à mes élèves malheureusement.
Je viens de découvrir qu'il existe une suite : Andréas, le retour, ainsi qu'une BD écrite par l'auteur lui-même et Antoine Carrion chez Rue de Sèvres.
Ce livre a reçu le Prix "Lecture jeune" en 1997.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Takalirsa
-L'avis de lecturesados
6. Lire un roman que vous aviez très envie de découvrir
10. Le livre que vous lisez ne se passe pas de nos jours
17. Le héros de votre livre a moins de 18 ans : Thierry, Eric, Andréas
21. Lire un livre présent dans votre PAL depuis plus de 3 mois