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25 août 2021

D'Or et d'Oreillers

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D'or et d'oreillers
de Flore Vesco

Ed. Ecole des loisirs
Coll. Medium +
2021 / 15€ / 233 p. 

La 4ème de couvertureC’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa  future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…

Mon avis : Voici un livre dont j'avais beaucoup entendu parler et dont la magnifique couverture me faisait de l'œil depuis sa sortie (il faut dire que c'est Mayalen Goust qui en est l'illustratrice), pourtant, j'avais lu des avis controversés et j'avais envie de me faire mon propre avis. 

D'or et d'oreillers est une réécriture des contes de fées traditionnels ou plus modernes. On reconnaîtra La Princesse au petit pois, La Belle et la bête, Cendrillon, La belle au bois dormant, Barbe bleueAlice au pays des merveilles, et surement d'autres encore que je n'ai pas repérés. Mais c'est surtout un conte imaginé par l'autrice, qui fait siennes toutes ces histoires. On reconnaît également l'ambiance des romans de Jane Austen, avec les mères qui cherchent le meilleur parti pour marier leurs filles. 

Mme Watkins a trois filles à marier. Quand la rumeur court que dans le château voisin, inoccupé depuis des lustres, un jeune -et riche- Lord cherche à se marier, elle est prête à tout pour lui donner l'une d'entre elles. La rumeur dit également qu'il fait passer un test à ces jeunes filles, une nuit dans son château, afin de trouver celle qui lui conviendra. C'est proprement indécent, mais Mme Watkins s'en fiche et feinte. Elle envoie ses filles et leur femme de chambre, sous la pluie, devant son château et simule un accident. Le jeune Lord est obligé de les héberger et de leur faire passer le fameux test. Les jeunes filles sont stressées, d'autant plus qu'à cette époque on ne parle pas de sexualité. Tout juste si elles savent que lors de la nuit de noces elles seront seules avec leur mari dans la chambre. Alors lorsque le Lord leur explique qu'elle passeront le test l'une après l'autre, c'est à dire qu'elles devront dormir dans une chambre spéciale réservée au test, chacune prend peur. Va-t-il les rejoindre pendant la nuit ? Personne ne le sait ! 

Margaret, Maria et May passent, chacune leur tour, le test. 3 nuits, 3 matins. Aucune ne raconte ce qu'il s'est passé, mais chacune sait qu'elle a échoué. Le lecteur se doute qu'il ne se passe pas grand chose dans cette chambre. Au matin du troisième jour, alors qu'elles s'apprêtent à partir, Lord Handerson leur explique qu'elles sont quatre jeunes filles, et qu'il reste une quatrième nuit pour un quatrième test : en effet, la femme de chambre a 17 ans, elle a le droit elle aussi de participer au test ! Les trois jeunes filles sont outrées et s'en vont, mais Sadima veut savoir ce qui se passe dans la chambre, et reste. 

Sadima est la sœur de lait de May. Elles ont grandit ensemble mais se sont éloignées en grandissant, chacune devant garder son rang. Sadima n'est pas naïve, bien au contraire, elle connait beaucoup de choses et aime bien en savoir plus. Alors elle s'installe dans la chambre, et passe le test. Le lendemain, le Lord lui explique qu'elle a réussi le test, elle est la première ! Mais deux autres tests l'attendent avant qu'il ne puisse l'épouser. Petit-à-petit, au fil des jours, Sadima et Lors Handerson apprennent à se connaître, et à s'aimer. Rapidement, Sadima découvre le secret de Lord Handerson. Sa mère, que tout le monde dit morte dans son enfance, était une magicienne. Elle pouvait se séparer de certaines parties de son corps, afin de les envoyer là où elle le voulait... pratique pour laisser traîner ses oreilles ! Et il se trouve que cela a rapport avec les tests que fait passer son fils. 
Je n'en dirais pas plus ici...

Dans l'ensemble c'est un roman que j'ai bien apprécié. J'ai aimé retrouver les contes même si c'est vraiment léger. J'ai aimé surtout retrouver l'ambiance des contes et de Jane Austen. Cependant, certains passages m'ont ennuyés, parfois un peu longs ou ennuyeux. J'ai davantage apprécié la deuxième partie du roman. 

Il est questions de différents thème dans ce livre, de la relation entre les mères et leurs enfants, du mariage et de la recherche de l'amour, mais aussi de sujets qu'on ne s'attends pas à trouver dans un conte, comme la sexualité et la masturbation (c'est léger, pas d'inquiétude pour les collégiens, bien au contraire !) La condition féminine est bien sûre traitée, liée évidemment à la condition de classe puisqu'il est souvent question de la différence entre Sedima et les autres jeunes filles. 

Il s'agit finalement de moderniser les contes, de les relire différemment et pour ça j'ai beaucoup aimé. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Nouveautés littérature jeunesse
-L'avis de Sophie Lit

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Le blOg d'une petite nOisette professeure-documentaliste depuis 2008, passionnée de lecture, de culture et de tout ce qui touche au métier. Maman de Mini-Noisette (2015), de Micro-Noisette (2019) et de Nano-Noisette (2019), je parle aussi des livres pour les plus petits.
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