La place
La place
d'Annie Ernaux
Ed. Gallimard
Folio
1983 / 113 p. / 5,90€
Le résumé de l'éditeur : Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.
Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre. »
Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Mon avis : Je poursuis ma découverte de la récente Prix Nobel Annie Ernaux avec ce titre, La place, souvent étudié en 3ème. Dans ce roman autobiographique, Annie Ernaux y raconte son père et la relation qu'ils pouvaient avoir tous les deux.
Alors qu'elle enterre son père, la narratrice se souvient de qui il était, de ce que fut sa vie. Ouvrier, il n'a de cesse avec sa femme d'avoir une vie meilleure en s'éloignant de ces conditions de travail difficiles. Ses parents arriveront donc à acheter un café-épicerie dans lequel ils travaillent pendant l'enfance d'Annie. Une vie pauvre et simple, dans un milieu modeste.
Ce roman est également une vraie étude sociologique car l'autrice analyse longuement les différences de classe entre ses parents et elle et le glissement qui s'est opéré au fur et à mesure qu'elle continuait ses études alors que ses camarades d'école commençaient toutes à travailler très jeune.
La place est un court roman très facile à lire et intéressant grâce à cette étude sociologique. C'est également un témoignage d'une époque à travers le personnage du père qui évolue au fil des années.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur