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6 août 2022

Radium girls

9782344033449-001-T

Radium girls
de Cy

Ed. Glénat
2020 / 22€ / 122 p. 

Le résumé de l'éditeur : New Jersey, 1918. Edna Bolz entre comme ouvrière à l’United State Radium Corporation, une usine qui fournit l’armée en montres. Aux côtés de Katherine, Mollie, Albina, Quinta et les autres, elle va apprendre le métier qui consiste à peindre des cadrans à l’aide de la peinture Undark (une substance luminescente très précieuse et très chère) à un rythme constant. Mais bien que la charge de travail soit soutenue, l’ambiance à l’usine est assez bonne. Les filles s’entendent bien et sortent même ensemble le soir. Elles se surnomment les « Ghost Girls » : par jeu, elles se peignent les ongles, les dents ou le visage afin d’éblouir (littéralement) les autres une fois la nuit tombée. Mais elles ignorent que, derrière ses propriétés étonnantes, le Radium, cette substance qu’elles manipulent toute la journée et avec laquelle elles jouent, est en réalité mortelle. Et alors que certaines d’entre elles commencent à souffrir d’anémie, de fractures voire de tumeur, des voix s’élèvent pour comprendre. D’autres, pour étouffer l’affaire...

La dessinatrice Cy nous raconte le terrible destin des Radium Girls, ces jeunes femmes injustement sacrifiées sur l’autel du progrès technique. Un parcours de femmes dans la turbulente Amérique des années 1920 où, derrière l’insouciance lumineuse de la jeunesse, se joue une véritable tragédie des temps modernes.

Mon avis : Radium girls est une bande-dessinée repérée depuis longtemps, que j'ai enfin eu l'occasion de lire. Il y est question d'un scandale industriel et sanitaire qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1920 et dont personne ne parle plus. A l'époque, le radium est découvert et est de plus en plus utilisé pour tout un tas de choses. Edna et ses copines sont employées de la USRC, une entreprise qui fabrique des montres. Elles doivent peindre les cadrans tout au long de la journée, en utilisant de la peinture au radium et la technique du Lip Dip Paint, c'est à dire lisser le pinceau sur les lèvres entre chaque prise de peinture. Les filles s'entendent bien et passent du bon temps ensemble le soir et les week-end. Elles sont surnommées les "ghost girls" car elles brillent dans la nuit. Elles aiment en jouer en se peignant les ongles ou les dents par exemple. Mais quelques années plus tard, elles tombent toutes malades les unes après les autres et beaucoup meurent. Elles comprennent vite que cela vient du radium. Pourtant, l'entreprise assure que non, qu'il n'y a aucun risque et elles ont du mal à faire entendre leur voix. 

C'est une BD très intéressante et qui a le mérite de faire parler de ces femmes qui travaillaient au péril de leur santé afin que d'autres s'enrichissent. J'ai trouvé dommage que les dessins ne nous permettent pas d'identifier clairement les personnages. J'ai bien aimé le traitement de la couleur, ainsi que la représentation de la mort que l'on comprend rapidement. Cependant, j'ai eu du mal à m'attacher à ces femmes qui se ressemblent trop. Je n'ai pas vraiment compris qui mourrait par exemple. Ce n'est toutefois pas très grave, le propos général étant plus important. 

C'est une BD intéressante, qui pourrait être proposée dans un CDI de lycée. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur

Santé

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