01 avril 2022
Eclat(s) d'âme
Eclat(s) d'âme
Tomes 1, 2, 3, 4
de Yuhki Kamatani
Ed. Akata
2018 / 7,95€ / 170 p.
Série terminée en 4 tomes
Le résumé de l'éditeur : « Deux jours avant les vacances d'été, je crois que... je suis mort ». C'est ce qu'a pensé Tasuku le jour où un de ses camarades de classe lui a piqué son smartphone, alors qu'il était en train de regarder une vidéo porno gay dessus. La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre. Tasuku, pense alors à se suicider, ne pouvant supporter cette réalité dont il n'avait pas encore complètement conscience lui-même, mais aussi par peur du regard de la société. Pourtant, alors qu'il s'apprête à sauter dans le vide, il aperçoit, au loin, une mystérieuse silhouette de jeune femme qui le devance et... saute dans le vide ?! Intrigué, terrorisé, il s'élance vers l'endroit d'où elle a sauté. Il y découvre, stupéfait, que la jeune femme est encore en vie, et qu'elle est l'hôte d'une sorte de résidence associative, véritable safe space où se réunissent diverses personnes LGBT. De rencontre en rencontre, le jeune lycéen va apprendre à se connaître, à s'accepter, et trouver sa place dans le monde.
Mon avis : J'ai beaucoup entendu parler de cette série, j'ai lu beaucoup de critiques coup de cœur, du coup je me suis laissée tenter... Bon, ça n'a pas vraiment fonctionné avec moi ! Je suis super déçue de cette lecture qui m'a laissée de marbre.
Le lecteur suit Tasuku, un adolescent qui se cherche. Alors qu'un camarade l'accuse d'être "pédé", Tasuku est perdu et est prêt à se suicider. Mais il fait la rencontre d'une personne qui, en l'écoutant, va l'aider à aller mieux. Tasuku va rencontrer un petit groupe de personnes très différentes mais ouvertes et qui vont l'accueillir sans préjugés.
Tatsuku va donc faire la rencontre de deux jeunes femmes lesbiennes qui font croire qu'elles sont colocataires pour ne pas heurter leur famille, d'un vieux monsieur dont le compagnon de 30 ans est à l'hôpital, mourant, d'un jeune homme transsexuel, d'un petit garçon qui aime s'habiller en fille. Et puis il y a Tôma, le garçon dont Tasuku est amoureux. Tôma va se retrouvé mêler à cette petite bande alors qu'il est lui-même en quête de son identité.
Tous ces personnages sont dans une association qui aide à restaurer de vieux bâtiments en ruine et leur donne un nouvel usage, ils passent donc beaucoup de temps ensemble, à discuter ou à travailler. L'association commence à être connue pour n'accueillir que des gens "comme ça" (LGBT+) et donc les côtoyer c'est laisser planer le doute sur sa propre identité.
Même si je trouve très intéressant de montrer toutes ces personnes et leur identité différente (d'ailleurs il y a aussi "l'hôte" qui est asexuel) j'ai été très gênée par l'usage constant des termes comme "pédale" et "pédé". C'est quelque chose qu'on ne voit quasiment plus dans la littérature française ou anglosaxonne et là j'ai trouvé ça très vulgaire et même violent (bon ok, c'est fait pour être violent).
L'histoire part un peu dans tous les sens, l'hôte est une personne étrange et le lecteur n'aura pas trop de réponses sur son identité (beaucoup de questions par contre). Certains personnages m'ont plu comme Tasuku ou Daichi mais d'autres beaucoup moins comme Tôma.
De plus, les dessins ne m'ont pas vraiment plu, j'ai trouvé que certains personnages masculins étaient difficiles à différencier.
Bref, une lecture décevante pour moi malgré la diversité des personnages présenté et la bienveillance qui en ressort finalement.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
Un clic sur l'image pour voir la sélection
Tags : bd, fiche de lecture, homophobie, homosexualité, LGBT, littérature, littérature jeunesse, livre, manga, quête d'identité, transidentité