19 février 2022
GeOrge Sand : ma vie à NOhant
George Sand
Ma vie à Nohant
de Chantal Van Den Heuvel (texte)
et Nina Jacqmin (dessin)
Ed. Glénat
Ed. Patrimoine des monuments nationaux
2021 / 92 p. / 18€
La 4ème de couverture : Les frasques de George Sand sont fameuses : ses liaisons hors mariages, son rejet de la bienséance hypocrite, son accoutrement masculin, son retentissant et passionné combat en faveur de l’émancipation et des droits de la femme… L’autrice fait parler d’elle, résonner sa voix et, en s’adressant par l’écriture au monde, elle est aussi et avant tout célébrée pour son œuvre prolifique. Dans ses textes, la campagne berrichonne a une place primordiale. Ses livres décrivent l’atmosphère campagnarde d’un monde qui n’existe plus mais qui fut le sien. George Sand, si elle a fréquenté Paris, a passé la majorité de son existence dans sa demeure de Nohant. Ce domaine familial, où elle a grandi et vécu à partir de ses quatre ans, lui a donné l’amour des grands espaces et de la liberté. C’est dans cette maison qu’elle s’est passionnée pour les histoires, c’est dans cette maison qu’elle a fait son éducation mondaine et paysanne. C’est là-bas qu’elle a vu mourir tant de ses proches, et c’est là-bas qu’elle-même, elle mourra. Lieu isolé, paradis rupestre, cette bâtisse accueillera Liszt, Balzac, Delacroix, Flaubert ou même Chopin pendant presque dix ans. Nohant est, pour George Sand et ses invités, un lieu où peut fleurir la créativité.
Mon avis : Après avoir découvert la vie de George Sand dans le roman ado de Séverine Vidal, j'ai enchaîné avec cette bande-dessinée tout à fait complémentaire. Alors que le roman s'attachait à décrire son enfance et le début de sa vie d'adulte (quasiment pas ses publications), cette BD propose un scénario inverse en balayant rapidement enfance et adolescence afin de s'attacher aux détails de sa vie d'adulte.
J'ai beaucoup aimé cette lecture complémentaire, qui a étanché ma frustration à la fin du roman. La BD commence par le procès de la séparation de George Sand et son mari, qui lui permet de retourner vivre à Nohant, cette propriété qui fut depuis toujours et jusqu'à la fin, son lieu de vie et de découvertes, aussi bien de bonheurs que de malheurs. Après cette première partie, un long flash-back reprend le fil de son histoire. La jeune Aurore Dupin arrive à Nohant avec sa famille lorsqu'elle a 4 ans, pour y rejoindre sa grand-mère maternelle. En quelques semaine elle perd son jeune frère ainsi que son père et la vie commence, entre femmes. Aurore doit jongler entre sa mère, issue du peuple, et sa grand-mère, aristocrate, qui se détestent cordialement. Dans cette BD cette enfance est finalement peu développée. On continue à découvrir sa vie avec son mariage, a 18 ans, et sa vie à Paris. Au fil du temps, Aurore affirme son féminisme et son désir d'indépendance et de liberté. Elle rencontre de nombreuses personnes et gravite dans les milieux des arts et de la culture. Ainsi, elle sera proche de nombreux artistes célèbres tels que Théophile Gauthier, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Alfred de Musset, mais aussi Delacroix, Mérimée, Vigny, Chopin...
Depuis son enfance Aurore écrit des récits, des poèmes. Lorsqu'elle doit gagner sa vie, elle essaye de publier ses écrits, mais elle se rend bien compte qu'en tant que femme, c'est beaucoup plus compliqué ! Alors Aurore demande l'autorisation de porter des pantalons et se fait appeler George Sand.
J'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs. Si j'ai préféré le roman, j'ai aimé découvrir d'autres aspects de sa vie. Ca m'a donné envie de lire ses romans. J'avais juste lu La mare au Diable quand j'étais à la fac, et j'avais beaucoup aimé.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur