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12 octobre 2021

Nadji : pOussière d'étOiles

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Nadji
Poussière d'étoiles
de Sonia Schubert

Ed. Terres du couchant
256 p. / 18€ / 2019

La 4ème de couverturePresque tous les soirs, Augustin file sur le fleuve avec sa barque et relève les nasses à poissons. Parfois, il prolonge sa sortie par une longue dérive jusqu’à un grand pont enjambant l’eau, frontière entre deux mondes. C’est à cet endroit que Maïssane surgit dans sa vie. Femme échouée, à la vie éclatée, elle a fui son pays, traversé le désert et la mer, emprunté tous les chemins. Séparée de son enfant, la douleur et la force nichées au fond d’elle, elle entraînera Augustin dans une quête où chacun devra s’accomplir et laisser au bord de la route les fantômes du passé.
Nadji est un texte qui dit l’exil et ses souffrances, les liens fragiles et essentiels entre les hommes, la soif d’amour et de paix que nous cherchons tous à étancher.

Mon avis : Sonia Schubert est une enseignante de français et elle est la mère d'une de mes élèves de mon ancien collège. C'est une collègue qui m'a prêté ce roman en m'expliquant que ça avait été un véritable coup de coeur pour elle. 

Nadji poussière d'étoiles est un roman dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer. Je l'ai commencé en juin et je pense que j'avais trop de choses en tête, je n'étais pas disponible. Je l'ai repris cet été et cette fois je l'ai lu sans problème, le début m'a paru facile puisque c'était une relecture. 

Le lecteur suit deux personnages principaux. Il y a Augustin, un homme dont on sait peu de choses. Il vit dans un hameau avec une poignée d'autres personnes. Il élève son jeune fils depuis que sa femme est morte en couches. Son passé est trouble, on sait qu'il est arrivé dans ce hameau, perdu, quelques années plus tôt. Il vit de peu, et notamment la nuit il va pêcher sur le grand fleuve. Une nuit, une femme se jette du pont et Augustin la sauve. 

Après avoir été recueillie par Augustin, Maïssane se souvient de tout son parcours jusqu'à ce jour où elle a sauté du pont. Dans un pays lointain, son mari et son beau-père ont été assassinés. Alors elle a pris son bébé et est partie sur les routes, pour tenter d'avoir la vie sauve. Elle a beaucoup marché, elle est passée entre les mains de gens peu scrupuleux qui, dans des conditions très difficiles, lui ont permis d'avancer, en camion, en bateau, afin de trouver un pays qu'il les accueillera son bébé et elle. Mais aucun pays n'est si accueillant. Sur sa route, elle côtoie les drames. Les vieux qui meurent d'épuisement, les jeunes qui meurent d'asphyxie, les enfants qui meurent de faim et de soif... Pendant ces longs mois Maïssane craint pour sa vie, mais surtout pour celle de son fils. Et leur périple s'arrête enfin, dans un camp de réfugiés, ils sont miraculeusement toujours en vie. Pourtant, ce n'est que le début de l'enfer pour Maïssane, car son fils lui est enlevé...

L'histoire racontée est universelle, elle pourrait se passer n'importe où. Les sentiments et émotions des deux protagonistes sont au cœur du récit, le lecteur ne peut s'empêcher de trembler pour et avec eux ! J'avoue que tous les passages sur Maïssane et son bébé ont été très durs à lire pour moi, j'avais juste envie d'aller serrer mon propre "bébé" ! 

L'écriture est délicate, poétique. La première partie est très ancrée dans la nature, avec la vie d'Augustin loin de la ville. Il y a de nombreuses descriptions, du fleuve par exemple. C'est une écriture qui nous fait vraiment voyager avec les personnages, on comprend vraiment ce dont l'autrice parle. 

Un roman que j'ai beaucoup aimé, beau et fort, qui retourne et qu'on n'oublie pas de sitôt !  

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur

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