Les nOuvelles vies de FlOra et Max

Les nouvelles vies de Flora et Max
de Coline Pierré
et Martin Page

Ed. Ecole des loisirs
Coll. Médium+
14,50€ / 250 p. / 2018

La 4ème de couverture : Les oiseaux rares ont besoin d’un refuge. Quand ils se sont connus, Flora et Max vivaient chacun dans une cage. Elle était en prison et lui vivait reclus dans sa chambre. Leur seul moyen de communiquer était de s’écrire des lettres.
Aujourd’hui Flora sort et elle revient à la vie. Mais revenir à la vie, ce n’est pas rentrer dans le moule. Elle va étudier l’anthropologie parce que c’est inutile, trouver un appartement avec des cafards, et prendre un petit boulot dans la maison de retraite pas comme les autres située près du lac. Max va apprendre la cuisine, jouer de son ukulélé et ensemble ils vont essayer de s’aventurer dans la jungle de la vraie vie. Mais un projet dévorant de centre commercial menace le fragile équilibre qu’ils mettent en place. Il va falloir se battre et se frotter aux autres pour y survivre. Avec toutes les armes des faibles, et le courage des oiseaux.

Mon avis : Après avoir adoré La folle rencontre de Flora et Max, je n'ai pas trainé pour lire la suite car je ne voulais pas oublier tout ce qui s'y était passé. 

Dans ce deuxième tome, l'histoire est bien différente par plusieurs aspects. Les deux personnages ne sont plus confinés. Flora est sortie de prison, Max a réussi à sortir de sa maison. D'ailleurs, il a aménagé chez sa mère car son père s'est retrouvé au chômage et ne pouvait plus garder sa grande maison. Il s'est inscrit en CAP cuisine et retourne au lycée. Flora n'est pas retournée chez ses parents, elle a décidé de prendre son indépendance grâce à un petit studio miteux. Elle est inscrite à la fac et travaille à la maison de retraite. 

C'est ce lieu qui va cristalliser l'intrigue. Cette maison de retraite un peu spéciale est le lieu qui a avait été choisi à la fin du premier tome, pour accueillir les élèves qui ne pouvaient pas travailler au lycée. Inscrits au CNED, les cinq ados étaient censés travailler en autonomie mais cette idée n'avait pas fonctionnée longtemps. Alors que chacun est parti faire ses études ailleurs, Flora et Max se sont attachés à ce lieu et continuent de venir s'y rencontrer et d'y discuter avec les pensionnaires. Cependant, ils apprennent que le maire a décidé de raser la maison de retraite afin de construire un immense centre commercial. Flora et Max ne peuvent pas laisser faire ça !!

Commence alors une mobilisation sans précédent pour eux. Avec les personnes âgées, ils mettent en place différentes actions pour que la population les soutiennent et que le maire renonce à son projet. L'une des idées est de trouver un oiseau rare et en danger qui habiterait dans le parc : ainsi, son environnement ne pouvant être détruit, ils pourraient sauver la maison de retraite. 

J'ai bien aimé cette relation qui s'installe petit-à-petit entre Flora, Max, et les pensionnaires. Flora et Max sont deux grands ados qui prennent leur temps, qui ne sont pas dans la course comme on le voit la plupart du temps chez les ados. Leur façon de vivre s'adapte assez bien au mode de vie des ces personnages âgées. Même si leur situation a changée, tous les deux ont beaucoup de mal avec les relations sociales, ils ne se font pas (ou peu) d'amis et c'est toujours difficile pour eux d'aller vers les autres. Flora décide de s'inscrire au Roller Derby, et Max fait des efforts pour communiquer avec les autres élèves de sa classe. Pourtant, ce n'est pas gagné... 

Le récit est en partie épistolaire, les deux ados continuent à s'écrire par texto ou mails. 

J'ai apprécié suivre Flora et Max, mais j'ai largement préféré le premier tome. Celui-ci est plus triste je trouve. Même s'ils arrivent à aller de l'avant, on sent que pour les deux personnages la vie va être compliquée. J'ai bien aimé les passages sur le roller derby, c'est un sport que j'affectionne beaucoup et que j'aime bien retrouver dans mes lectures. J'ai bien aimé aussi les passages pendant lesquels Max est en classe pour son CAP cuisine. Comme dans le premier, on ressent ici que l'écriture est importante, qu'elle permet aux personnages de réellement dire ce qu'ils ont sur le cœur et qu'ils n'arrivent pas à exprimer. 

De Coline Pierré j'ai déjà présenté Elle est le vent furieux, Clara l'extraterrestre, La vie en vert fluo, Ma fugue chez moi et L'invention du dimanche. De Martin Page j'ai déjà présenté Plus tard je serai moi et Clara l'extraterrestre. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Noukette
-L'avis de Jérôme
-L'avis de Takalirsa !