Mentir aux étOiles

Mentir aux étOiles
d'Alexandre Chardin

Ed. Casterman
2018 / 264 p. / 11,90€

La 4ème de couverture : Quand je serai adulte, j'irai en expédition sur la banquise. Il n'y aura que le silence autour de moi. Personne !

La nuit, j'aurai juste à lever les bras pour toucher les étoiles. Mais je ne le ferai pas.
J'écouterai. Je ne ferai qu'écouter les étoiles, et je n'aurai plus peur de rien.

La première année au collège d'un garçon pas tout à fait comme les autres.

Mon avis : Un livre que j'ai pioché au CDI pour les vacances, il y en en plusieurs exemplaires, il a donc dû être dans une sélection d'un prix littéraire il y a quelques années. 

J'aime bien le titre et je trouve la couverture splendide. Cela dit, je suis assez partagée sur ce roman. J'ai bien aimé beaucoup de choses mais d'autres moins et je ne pourrai pas vraiment dire que c'est un livre qui m'a laissé une impression particulière. 

Léon est un garçon différent. Jusqu'à présent, une AVS l'aidait à se concentrer en classe car il a tendance à s'évader, à rêver, et aussi à dire tout ce qui lui passe par la tête. Mais cette année il entre en sixième et il a décidé de se passer d'AVS. Même si tout le terrifie et que sa mère a encore plus peur que lui, il sait qu'il est capable de s'en sortir seul. 

Sa mère l'avait prévenue que les autres collégiens n'allaient pas être sympa avec lui, et c'est le cas : dès le début de l'année "on" commence à l'embêter : des élèves de sa classe, mais surtout des grands de 3ème. 

Heureusement, Léon a Salomé. Salomé est une grande qui ne mâche pas ses mots et qui décide de le prendre sous son aile. Dès qu'il en a besoin, il l'appelle et elle rapplique pour l'aider. Grâce à elle, il va se détacher de l'emprise de sa mère, il va apprendre à dire des gros mots et à se battre. Mais Salomé n'existe que dans l'imagination de Léon...

Il y a aussi Marguerite, une jeune fille de cinquième qui, elle aussi, semble un peu différente. Comme Léon, elle aime les animaux et elle n'aime pas quand les élèves leur font du mal. Rapidement, Marguerite et Léon vont devenir amis. 

Enfin, il y a les parents de Léon. Sa mère le couve bien trop (d'ailleurs elle l'appelle mon poussin), elle ne le laisse pas respire. Non seulement elle a peur de tout, mais elle est aussi très rigide sur la façon dont Léon doit parler et se comporter. Son père, lui, est plus cool et essaye qu'il gagne en autonomie. 

Je n'ai pas aimé cette mère qui m'a paru bien froide et rigide même si elle a des excuses. Je n'ai pas aimé non plus Salomé, qui est décrite comme grosse, vulgaire, et avec un énorme rire. Je trouve que ces deux personnages sont finalement assez caricaturaux, à l'opposé l'une de l'autre, comme si Léon devait choisir entre l'une ou l'autre et qu'il n'y avait pas de nuance possible. Par contre j'ai beaucoup aimé Marguerite (qui m'a fait fortement penser à l'une de mes élèves!) et le père, qui sont tous les deux davantage dans la nuance et dans l'écoute des besoins de Léon. 

Léon quant à lui m'a parfois exaspéré, parfois attendri. Je ne sais pas trop quoi en penser en fait. Je n'ai pas aimé que sa façon de s'en sortir soit de devenir violent et de dire des gros mots, je trouve encore une fois que c'est tombé vraiment dans l'extrême. 

Le harcèlement scolaire est ici bien raconté, il correspond à des choses que j'ai pu voir. Mais encore une fois, j'ai trouvé dommage que la majorité des élèves soient méchants, et que TOUS les troisièmes soient décrits comme violents et bruyants, ça ne correspond pas du tout à mes troisièmes par exemple. Je ne conseillerai pas ce livre à un élève de CM2, il y a de quoi fuir le collège en hurlant !

Une lecture rapide (je l'ai lu d'une traite) mais qui m'a laissée une impression mitigée. 

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de CapOCapesDoc
-L'avis de Orbe