LéOn
Léon
de Leon Walter Tillage
Ed. Ecole des loisirs
Coll. Neuf
1999 / 89 p. / 7,10€
Le résumé de l'éditeur : Léon Walter Tillage est né en 1936, en Caroline du Nord. Son arrière-grand-mère était esclave, son père, métayer. Métayer, alors, cela voulait dire travailler toute l'année pour payer les dettes de l'année précédente, et ne jamais rien posséder soi-même. Être noir, dans les années quarante et cinquante, cela signifiait qu'on pouvait entrer dans certains magasins, mais par la porte de derrière, et qu'on entendait l'employé demander aux clients blancs : « Est-ce qu'il vous dérange ? Cela vous ennuie-t-il qu'il reste là ? Voulez-vous que je le mette dehors ? » Cela signifiait surtout qu'on pouvait perdre la vie, sans raison et sans espoir de justice.
Le père de Léon est mort sous les yeux de sa femme et de ses enfants, écrasé par une voiture conduite par de jeunes Blancs. Ils lui ont foncé dessus à deux reprises, pour s'amuser. Léon avait tout juste quinze ans. Il se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour aller à l'école. Il se souvient que le conducteur du bus scolaire des Blancs arrêtait son véhicule pour que ses petits passagers puissent aller jeter des pierres aux écoliers noirs. De l'angoisse des siens les soirs où ils savaient que les membres du Ku Klux Klan allaient sortir. Il se souvient aussi que ses parents disaient : « Ç'a été voulu comme ça. C'est comme ça que ça doit être. Vous n'obtiendrez jamais d'être les égaux des Blancs », et qu'il a refusé de les croire. Il a préféré écouter les paroles de Martin Luther King et risquer sa vie en participant à des marches pacifiques. Et un jour, enfin, les premières victoires sont venues.
Mon avis : Dans ce petit livre, Léon raconte sa propre enfance. Une enfance au XXème siècle aux Etats-Unis, une enfance pendant la ségrégation. Si l'esclavage est maintenant abolit, les Noirs ne vivent pourtant pas beaucoup mieux. Ils travaillent 7 jours sur 7 pour rembourser leurs "dettes", à savoir l'argent qu'on leur a donné en avance sur leur salaire pour pouvoir manger et s'habiller. Ils vivent très pauvrement et les Blancs ont tout pouvoir sur eux. La vie de Léon est vraiment difficile, et ce texte transcrit bien l'ambiance de l'époque.
C'est un témoignage pas si facile à lire, pas forcément très entrainant. Il s'agit surtout d'épisodes racontés les uns après les autres sans véritable fil conducteur. S'il est justement intéressant car c'est un véritable témoignage, il sera peut-être difficile à lire pour un jeune lecteur non préparé.
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur