MalO et le baObab magiQue

15 mars 2018

Malo et le baobab magique
de Audrey Jacqmin (texte)
et Nancy Ribard (dessin)

Ed. Auzou
Coll. Délie des mots
13,20 € / 2010 / 47 p.

La 4ème de couverture : Malo et le baobab magique, facile à lire seul, est un conte original qui permettra à tous les jeunes lecteurs d'avoir petit à petit, confiance en eux.

Mon avis : Cette collection, en partenariat avec le Scéren, propose des livres spécialement étudiés pour les enfants en difficulté de lecture : longueur des lignes, couleur du fond, lexique, taille des caractères, interligne plus important, place des illustrations... tout est réfléchi. Les mots difficiles sont découpés par syllabes avec différentes couleurs (environ un par page). Un marque-page original permet à l'enfant d'isoler les lignes une par une.

Si les intentions de l'éditeur sont vraiment louables, je n'ai pas du tout accroché à cet album. Malo et sa copine Lila partent en vacances chez la tante de Malo en Afrique. Deux petits français tout blancs se retrouvent propulsés dans un village africain traditionnel avec tout ce que cela implique de clichés. Déjà, j'ai eu du mal à imaginer qu'Annie était la tante de Malo puisque celui-ci est tout blanc et qu'elle est noire. La deuxième page commence par "L'Afrique est un pays magnifique". Depuis quand l'Afrique est-elle un pays ?? Et puis les autres personnages sont également très clichés : Ali le méchant marabout, Tafa le griot... Lila est malade (on ne sait pas pourquoi ni ce qu'elle a) et Ali lui donne un remède suspect mais personne ne se pose de questions...

Bref, le texte ne m'a pas plu voire m'a dérangé. L'histoire pourrait être sympa mais à force de vouloir faire simple on tombe dans le stéréotype et le récit n'a plus de saveur (comme les plats de tante Annie^^)
La mise en page ne fait pas tout pour les élèves en difficulté, il faut aussi leur proposer des histoires fortes ! A voir avec les autres albums de la collection s'ils sont plus intéressants.

J'ai emprunté cet album à la médiathèque. Le marque-page était accroché avec un ruban et un scotch. Il pouvait donc servir de marque-page, mais pas pour lire les lignes une à une. Dommage, car l'objectif est vraiment raté !