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1 mars 2018

Bartleby le scribe

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Bartleby le scribe
de Herman Melville (texte)
de Stéphane Poulin (dessin)

Ed. Sarbacane
22,00 € / 60 p. / 64 p.

La 4ème de couvertureWall Street, dans les années 1850. Un juriste mène avec ses deux copistes Dindon et La Pince, et son garçon de courses Gingembre, une vie de bureau morne et régulière. Il engage un jour un étrange jeune homme aux allures de spectre qui, très vite, refuse de travailler – sans pour autant
quitter les lieux. « J’aimerais mieux ne pas », explique-t-il simplement...

Mon avis : D'Herman Melville, nous connaissons tous (au moins de nom), le célèbre roman Moby Dick. Mais il est aussi l'auteur de plusieurs nouvelles, dont Bartleby le scribe, paru en 1856. Ce très grand album propose le texte intégral de Melville, agrémenté des illustrations de Stéphane Poulin. 

J'aime beaucoup la couverture, je la trouve intrigante et c'est ce qui m'a donné envie de lire cet album. Cette impression se confirme par la suite et tout au long du récit : Bartleby est un homme intrigant, que jamais personne n'arrivera à cerner. 

L'histoire est racontée par un vieil homme qui tient une étude à Wall Street. On y copie les documents légaux. C'est un travail très important, il ne faut pas faire d'erreur. Il est réputé et son étude prend de plus en plus d'ampleur, il décide donc d'embaucher de nouveau. C'est ainsi que Bartleby arrive. Il est mystérieux et passe son temps à travailler. Il ne sort jamais déjeuner, ne discute pas avec ses collègues. Petit-à-petit le vieil homme va se rendre compte qu'il refuse certaines tâches qu'il lui assigne, toujours avec cette phrase "j'aimerais mieux ne pas". Jusqu'au jour où il refuse tout travail. Mais alors que le vieil homme veut le licencier, il refuse de partir. Il se rend compte alors que Bartleby vit dans l'étude, qu'il n'en sort jamais. Mais qui est cet intrigant personnage ? D'où sort-il ? Pourquoi ne veut-il rien faire ? Autant de questions qui resteront sans réponse jusqu'à la fin plutôt tragique. 

Ce texte de Melville a été qualifié de "littérature de l'absurde" et on comprend bien pourquoi. Le lecteur est autant intrigué que le narrateur et n'aura aucune réponse à sa multitude de questions. On en vient à trouver cela absurde car on n'est pas habitué à lire le récit d'un personnage sans que rien ne soit expliqué. 

Maintenant, pourquoi cet album ? Il faut bien avouer que je me suis plusieurs fois posée la question pendant ma lecture. Le texte est long et prend une énorme place, ce n'est pas évident à lire dans un si grand livre. Les images, qui pourtant sont censées être très importantes dans un album, prennent ici très peu de place. Parfois une page entière face à une page de texte, mais la plupart du temps seulement des tout petits portraits au milieu du texte. De plus, je ne les ai pas particulièrement aimées (cela dit, vu le texte on ne pouvais pas non plus s'attendre à autre chose). 

Si je devais conseiller ce texte, ça serait sous sa version poche (qui doit bien exister) plutôt qu'avec ce grand album qui, je trouve, n'ajoute rien à son intérêt. La 4ème de couverture dit "à l'attention du jeune public" et "dès 11 ans" mais je me demande bien quel jeune prendrait du plaisir dans cette lecture (je l'ai d'ailleurs emprunté dans la section jeunesse de ma médiathèque). Personnellement, c'est un texte que je ne conseillerais qu'à des adultes (que ce soit le texte seul ou l'album).

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Accalia

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Challenge Je lis aussi des albums n°40

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Lecture n°5 (adaptation en album)
1856
Thème ?

emprunté à la med

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Commentaires
B
Je ne connais ni la nouvelle originale ni cette adaptation mais le propos m’intrigue! A l'occasion, j'essaierai de trouver l'un ou l'autre!<br /> <br /> <br /> <br /> PS: bravo pour tes 6 lectures pour le challenge classique, ton objectif! Mais rien n'empêche de le dépasser bien sûr ;-)
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N
Tout comme toi, j'ai d'abord été attirée par cette couverture énigmatique. Mais contrairement à toi, j'aime beaucoup les illustrations de Stéphane Poulain et j'ai trouvé qu'elles ajoutaient à l'étrange ambiance de cette nouvelle... Qu'il est agaçant ce Bartleby !!! Là où je suis de nouveau d'accord avec toi, c'est par rapport à l'âge... Peu de collégiens iront d'eux-mêmes lire cette histoire (mais peu lisent d'eux-mêmes des classiques de toute façon !!)
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