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6 janvier 2018

CinQ centièmes de secOnde

9782203146839

Cinq centièmes de seconde
de Lois Lowry

Ed. Casterman
1993-2017 / 202 p. / 12,90 €

La 4ème de couvertureSi Molly est une belle fille rieuse, sa petite sœur, Meg, à treize ans, se sent terne et sans intérêt. Durant ses vacances à la campagne avec leurs parents, Meg découvre la photographie avec Will. 
Bientôt, ce simple divertissement devient sa passion. Mais Molly, elle, semble épuisée, comme éteinte, au moment même où sa sœur prend goût à la vie.
L'existence de Meg va changer, comme joue la lumière de l'été dans un sous-bois...

Mon avis : Le titre anglais est A summer to die, et il est bien moins énigmatique que le titre français que je préfère largement. 

Meg est la narratrice. Au début de l'histoire, on comprend qu'il va être question de rivalité entre soeurs. Molly a deux ans de plus que Meg et celle-ci l'a toujours admiré. Sa grande soeur est très belle, souriante, toujours joyeuse. Elle a plein d'amis et un petit copain. Meg reconnaît qu'elle est plus intelligente que sa soeur mais ce qu'elle a toujours voulu, c'est être aussi belle qu'elle. Le jour où ses parents leur expliquent qu'ils vont partir tous les quatre vivre à la campagne pendant un an afin que son père termine de rédiger son livre, Meg n'est pas très contente. Elle va devoir abandonner tout ce qu'elle a pour une vie qu'elle n'a pas choisie. Molly, elle, ne s'inquiète pas : où qu'elle aille elle se fera de nouveaux amis. 

Mais les choses ne se passent pas comme elles l'auraient pensé. L'histoire se passe dans les années 70 (je pense), il n'y a donc ni Internet, ni téléphone portable, dans leur village ils sont bien isolés du reste du monde. Meg adore cette nouvelle vie à la campagne. Elle se fait un ami, Will, le vieux voisin et propriétaire de leur maison. Ensemble, ils vont photographier tout ce qu'ils voient en tentant d'améliorer leur technique. Dans la troisième et dernière maison du hameau, deux jeunes hippies sur le point de devenir parents aménagent.

Alors que Meg apprécie de plus en plus cette vie, Molly a une méchante grippe qui la fait saigner du nez depuis un mois et l'empêche d'aller au lycée. Le lecteur le comprendra assez rapidement, Molly n'a pas vraiment la grippe. En fait, elle a une leucémie, incurable. Ce n'est qu'après plusieurs mois et séjours à l'hôpital que Meg comprend que sa soeur est condamnée et qu'elle ne rentrera plus à la maison. 

C'est une magnifique histoire, que j'ai beaucoup aimé lire. Je ne m'attendais pas à un roman sur ce sujet, d'ailleurs toute la première partie ne parle pas du tout de maladie. Et même ensuite, la maladie est très peu évoquée. C'est bien la relation entre les deux soeurs qui est au centre de l'histoire. Comment grandir quand on a une soeur aînée meilleure et qu'on pense ne jamais pouvoir être aussi bien ? Comment prendre sa place dans le monde si on n'a pas confiance en soi et qu'on ne se sent pas assez belle ? Comment vivre alors que sa soeur va mourir ? Beaucoup de questions existentielles pour ce roman pas si léger. 

Ce roman s'inspire de la vie de l'auteur et a été publié pour la première fois en 1977, mais le texte est moderne et probablement intemporel. 

Une phrase qui explique très bien ce que je ressens :
"Tu sais, Meg, je me suis appelée Abbott toute ma vie. Maria Abbott a fait des choses dont j'étais fière. J'ai gagné des prix musicaux au lycée et je m'appelais Maria Abbott. A l'université, je me suis particulièrement distinguée et j'y ai beaucoup travaillé; je m'appelais Maria Abbott. Quand j'ai su que je souhaitais épouser Ben, j'ai également su que je n'avais aucune envie de ne plus m'appeler Maria Abbott. Ben l'a très bien compris. Il n'existe aucune loi qui dit qu'une femme doit prendre le nom de son mari. Donc, je ne l'ai pas fait." (p.136)

+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Orbe
-L'avis de Lirado

Petit bac 2018

Catégorie Passage du temps : SECONDE (ligne générale 1)

emprunté à la med

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