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2 décembre 2016

A tOi

atoicouv

A toi
de Florence Hinckel

Ed. Oskar
2010 / 194 p.
trouvé d'occasion à 6,48€ chez Gibert

La 4ème de couvertureChloé n'a qu'un refuge : son journal, dans lequel elle raconte ses rêves, son quotidien. L'absence de son père, les "absences" de sa mère, l'indifférence de sa grande soeur, Mélodie. Le lycée, son amie Eurydice, les sourires échangés avec Dimitri, son amour d'enfance... S'adressant à Anne Franck, la jeune déportée de Bergen-Belsen, Chloé écrit contre l'oubli, contre tes souffrances qui traversent le monde. Comment trouver un sens quand tout paraît si sombre ? Et si, à travers tes mots, Chloé retrouvait le bonheur de vivre ?

Mon avis : Je poursuis ma découverte des romans de Florence Hinckel, une sélection assez variée. 

A toi est un récit épistolaire, un journal intime composé de lettres. Chloé est fascinée par Anne Franck, qui, dans son célèbre journal, s'adressait à "Kitty". Elle décide donc de "répondre" à Anne en signant Kitty ses propres lettres. Chloé, comme Anne, est une adolescente qui s'interroge sur ce qui fait la vie : l'amour, l'amitié, les relations avec les parents, avec sa soeur... Dans ce sens, leur vie se ressemble. Mais Chloé est écrasée sous le poids du symbole. Dans quelques mois, elle aura le même âge qu'Anne lorsqu'elle a dû arrêter son journal. Comment survivre à ce passage ? Comment continuer à écrire après ça ? 
Et puis il y a sa mère, bizarre, et sa soeur, pas aussi forte qu'on pourrait le croire. 

A toi est un livre que j'ai trouvé étrange, et ces articles de l'auteur m'ont permis de comprendre pourquoi car j'avais du mal à l'identifier. Il y a certains passages que j'ai adorés, et d'autres beaucoup moins. Par exemple je n'ai pas vraiment aimé tout ce qui est calligramme, mais ça je sais que c'est personnel car je n'aime jamais ça (ça doit être parce que je n'accroche pas du tout avec la poésie en général). 

Quelques passages qui m'ont marqués : 

"J'ai souvent ce sentiment de vaste jungle dans mon esprit, face au jardin anglais de celui des autres. Aux questions des professeurs me vient une telle quantité de réponses que je n'ai jamais le temps de lever le doig pour toutes les exprimer. A côté, un autre a déjà répondu en une phrase claire et précise, pour laquelle on le félicite.
Je pense parfois que l'école m'apprend à ranger mon esprit, et les livres à le déranger. Le résultat, c'est que je ne suis jamais sûre de rien." (p.99)

"Un jour de ma vie, peut-être qu'en ce pays on décidera que ma couleur de peau, ou de cheveux ou d'yeux, n'est pas acceptable. Ou alors on condamnera ma façon de parler. Ou ma façon de penser. Ou encore d'écrire. Ce que je lis. Ce en quoi je crois. Ou ne crois pas. Ma démarche ? Mon prénom. Mon nom. Le nombre de mes dents. Leur emplacement. La mesure de l'espacement entre mes deux yeux. Entre mon nez et ma bouche. [...] Cela peut arriver. Même si les fleurs de maman, ici, continuent à leurir, à chatoyer, cela peut arriver. La seule chose à laquelle je puisse veiller, c'est de ne pas être parmi ceux qui décideront cela, ou qui obéiront à cela." (p.161-162)

défi-novembre

+ d'infos :
-Le site de florence Hinckel

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