Le temps des miracles

1 décembre 2016

Le temps des miracles
d'Anne-Laure Bondoux

Ed. Bayard
13,90€ / 2009 / 254 p.

La 4ème de couverture : Lorsque les douaniers m'ont trouvé, tapi au fond d'un camion à la frontière française, j'avais douze ans et j'étais seul. Je n'arrêtais pas de répéter "jemapèlblèzfortunéjesuiscitoyendelarépubliquedefrancecélapurvérité".
Je ne savais pas que mon passeport était trafiqué, et en dehors de ces quelqus mots, je ne parlais que le russe. Je ne pouvais pas expliquer comment j'étais venu du Caucase jusqu'ici, dans le pays des droits de l'homme et de Charles Baudelaire.
Surtout, j'avais perdu Gloria. Gloria Bohème, qui s'était occupée de moi depuis que ma mère avait disparu. Avec elle, j'avais vécu libre, malgré la guerre, malgré les frontières, malgré la misère et la peur. Elle me manquait terriblement, mais j'ai toujours gardé l'espoir de retrouver cette femme au coeur immense, qui avait le don d'enchanter ma vie.

Mon avis : Un livre dont on m'avait dit beaucoup de bien, et effectivement, c'est une très belle histoire. Le lecteur suit Blaise / Koumail à travers ses pérégrinations. Du Caucase à la France en traversant les villes, tantôt chassé, tantôt plein d'espoir, ce jeune garçon avance sans -presque- jamais s'arrêter. Accompagné de Gloria qui lui raconte, encore et toujours, l'histoire de son enfance, il va finir par arriver en France mais il aura laissé son enfance sur les routes.

Dans ce roman, beaucoup de suspens car le lecteur voit bien que quelque chose cloche dans l'histoire de Blaise. Gloria lui raconte comment il l'a trouvé mais au fil de son enfance elle ajoute des choses donc elle n'avait jamais parlé. Et puis, arrivé en France, qui est censé être son vrai pays, personne n'a jamais entendu parler de sa mère. Mais finalement qu'est-ce qui est le plus important ? Retrouver sa vraie mère, qu'il n'a jamais connu ? Ou retrouver celle qui l'aime et qui s'est toujours occupé de lui ? Blaise prendra son temps mais se rendra compte que la réponse est facile...

Plus qu'un livre sur les migrations, c'est une histoire d'amour filial, de lien très fort entre deux personnes, même si celles-ci ne sont pas du même sang.