Ibrahim, clandestin de 15 ans
Ibrahim, clandestin de 15 ans
d'Ahmed Kalouaz
Ed. Oskar jeunesse
Coll. Histoire & société
2009 / 126 p.
La 4ème de couverture : Le père d'Ibrahim s'est fait tuer par les milices qui sévissent au Soudan. Avec son oncle Boro, Ibrahim doit fuir son pays pour rejoindre l'Europe. Le voyage est long et périlleux. Lorsqu'ils arrivent enfin en France, du côté de Calais, ils se rendent compte que l'Eldorado dont ils rêvaient n'est en fait qu'une souricière dont ils auront du mal à s'extraire. Ibrahim, tout en courant sur les dunes, essayera de trouver une issue heureuse à ce voyage.
Mon avis : J'avais acheté ce livre pour le CDI il y a quelques années et j'ai enfin pris le temps de le lire. J'ai été un peu déçue par cette lecture, même si j'aurai bien du mal à expliquer pourquoi.
Le lecteur suit le périple d'Ibrahim, de la guerre au Soudan jusqu'à la jungle de Calais. Ibrahim, qui a dû quitter son frère et sa mère, voyage avec son oncle Boro. Il voyagera à pieds, en bateau, en train, dans des camions. En passant par la Crète, la Grèce, l'italie, la France. Comme tous ceux qui font le même trajet que lui, il rêve d'atteindre l'Angleterre. Mais si pour le début du voyage Ibrahim et Boro ont été plutôt chanceux, la traversée jusqu'en Angleterre est une toute autre histoire !
Ce petit roman nous propose une histoire qui est un pretexte pour nous parler des migrants et de leur dangereux trajet. On y parle des passeurs, des associations humanitaires, des dangers d'un tel voyage. Cependant, je n'ai pas été prise par l'histoire. Je n'ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit pour Ibrahim, qui est un personnage, selon moi, pas assez personnalisé pour que l'on puisse "y croire". Par exemple, il doit abandonner son frère et sa mère mais même s'il en parle rapidement à plusieurs moments du récit, on s'attendrait à ce qu'il évoque sa souffrance, mais non. En fait le narrateur fait peur en racontant au lecteur tout ce qui pourrait arriver mais comme rien de tout cela n'arrive à Ibrahim, on a un peu de mal à y croire.
J'ai davantage aimé la dernière partie du récit, lorsque Ibrahim est à Calais, surement parce que ça dure plus longtemps et que l'auteur a le temps de développer davantage. Et puis la toute fin (qui n'en ai pas vraiment une) est pas mal non plus.
Une lecture en demi-teinte qui ne propose pourtant aucune difficulté (vocabulaire, récit...) mais pas assez d'émotion selon moi.
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-L'avis de A deux lignes