28 avril 2016
Binti, une enfance dans la tOurmente africaine
Binti, une enfance dans la tourmente africaine
de Deborah Ellis
Ed.Hachette
Coll. Le livre de poche jeunesse
Coll. Contemporain
5,50€ / 2009 / 254 p.
La 4ème de couverture : Dans une Afrique ravagée par la maladie du sida et par la pauvreté, Binti, une jeune fille de treize ans, apprend chaque jour à lutter pour survivre dans un environnement hostile. Elle apprend aussi, parfois à ses dépens, que le vie est précieuse, et que générosité et solidarité ne sont pas de simples mots.
Mon avis : Ca faisait longtemps que ce roman me faisait de l'oeil sur les étagères du CDI et j'ai enfin pris le temps de le découvrir. C'est un très beau roman sur la vie en Afrique, et plus particulièrement au Malawi. En fait, c'est un livre vraiment très triste !
Binti vit plus ou moins innocemment avec son père, sa grande soeur et son grand frère. Sa mère est morte quelques années plus tôt (officiellement de la turberculose, mais plus probablement à cause du sida). Ils ont une entreprise de cercueils, qui leur permet de bien vivre. Ils vont dans une école privée très réputée et Binti a trouvé un travail : elle joue dans une série radiophonique. Elle est presque une star tellement cette série est réputée. Mais son père et malade, et lorsqu'il meurt à son tour (officiellement d'une pneumonie mais on se doute que le sida est là encore présent), c'est la déchéance pour les trois enfants. Après avoir pillé et vendu la maison familliale, les oncles et tantes se partagent les enfants. Tandis que le garçon doit aller chez un oncle pêcheur, les deux filles sont envoyées chez un autre oncle qui les traite comme des esclaves. De plus, comme leur parents sont morts du sida, personne ne veut les approcher de peur de l'attraper. Junie, la plus grande, prend les choses en main. Elle s'enfuit et demande à sa soeur de rejoindre leur grand-mère qui s'occupera bien d'elle. Commence alors encore une nouvelle vie pour Binti : trimer toute la journée pour aider tous les "cousins" et "cousines" que sa grand-mère recueille. Mais à travers toutes ses épreuves, Bindi va évoluer, grandir, mûrir. Petite fille capricieuse et sûre d'elle, elle va devenir généreuse et altruiste.
C'est une très belle histoire, assez facile à lire, mais par contre vraiment très triste. Il y a beaucoup de morts dans ce récit, et le fait qu'ils fabriquent des cercueils, notamment pour les bébés, à longueur de journée, n'aide pas à voir les choses positivement. Cela dit, il y a quand même une happy end. C'est un "beau" roman sur les ravages du sida qui fait réfléchir et en même temps qui est un peu désespérant...
Tags : Afrique, défiPKJ, fiche de lecture, littérature, littérature jeunesse, livres, relations familiales, santé, sida