TrOis gOuttes de sang
Trois gouttes de sang
de Martine Pouchain
Ed. Flammarion
5,00€/ 2011 / 149 p.
La 4ème de couverture : Au XIIIe siècle, il ne convient pas pour une jeune fille de travailler. Encore moins d'exercer le métier de copiste. C'est donc sous le nom de Thomas le Bleu qu'Élisabeth, rebelle et passionnée, présente ses manuscrits et participe au concours du plus bel ouvrage. Un jour, elle retrouve son travail brûlé : et si quelqu'un connaissait son secret ?
Mon avis : Un roman jeunesse vraiment bien écrit, que j'ai lu d'une traite. Elisabeth est une jeune fille de 16 ans qui rêve d'indépendance. Son père est mort l'année précédente, les laissant seuls, sa mère, ses deux soeurs, son jeune frère et elle pour s'occuper de la parcheminerie qui permet de nourrir la famille. Mais Elisabeth doit jongler avec son autre travail, sa passion, celui de copiste. En effet, depuis son plus jeune âge Elisabeth copie des livres et les enlumine. Mieux que cela, elle raconte les histoires en langue courante, alors qu'à l'époque la plupart des livres sont en langue latine.
Mais à cette époque, il est totalement interdit à une femme d'exercer ce métier. D'ailleurs seuls les moines sont copistes ou enlumineurs. Alors Elisabeth prend le nom de Thomas le bleu et cache à tout le monde ce qu'elle fait, jusqu'à ses amis et prétendants qui aimeraient bien qu'elle mette de côté cet esprit indépendant, qu'elle se marie et s'occupe du foyer. Mais Elisabeth à d'autres projets : elle veut gagner le concours du plus bel ouvrage lancé par le Comte de Montaigu et devenir ainsi son écrivain attitré.
Un roman féministe comme il est peu courant d'en lire pour cette époque. Je ne suis pas sure que ça soit réaliste, mais peu importe, quand il y a du féminisme, ça me plaît toujours !
Un titre subtil, qui fait référence à l'histoire de Perceval qu'Elisabeth est en train de raconter. Par contre, pas sure que beaucoup de lecteurs le comprennent...
"Les femmes n'ont pas de jugeote. Si elles en avaient, elles comprendraient que le travail ne peut que nuire à leur beauté et à leur santé. Quant à l'étude, n'en parlons même pas. Chacun sait qu'il n'est pas bon qu'une femme soit plus intelligente que son époux. Cela la pousse inévitablement à se mêler des affaires des hommes." (p.39)
+ d'infos :
-La présentation de l'éditeur
-L'avis de Hérisson08
-L'avis de Catherine
Ce billet participe au Challenge Moyen-âge organisé par Hérisson08 (45).