Femmes en résistance 1.Any JOhnsOn
Femmes en résistance
1.Amy Johnson
de Régis Hautière,
Francis Laboutique (textes)
et Pierre Wachs (dessins)
Ed. Casterman
2013 / 60 p. / 14,50€
4 BD prévues
La 4ème de couverture : Durant les années 1930, Amy Johnson s'impose comme l'une des principales figures de l'aviation. Mais les prouesses de pilotage ne suffisent pas à faire face aux préjugés d'une époque qui voit d'un mauvais oeil une femme dans un cockpit.
Mon avis : J'ai acheté cette bande-dessinée pour le collège parce que le représentant me l'a vendu comme une BD sur la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, et plus précisément sur le rôle des femmes, assez méconnu. Après ma lecture je dois dire que je suis assez perplexe.
Cette histoire m'a plu. Le ton est juste, l'action est là, le rythme est parfait (rien d'étonnant lorsque l'on sait que c'est l'auteur des Lulus qui est aux commandes), le dessin est très beau et les couleurs aussi. Bref, c'est une bonne bande-dessinée, que j'ai beaucoup aimée. Amy Johnson est pour moi une personne totalement inconnue, mais c'est toujours intéressant de découvrir ainsi la vie de gens qui ont fait des choses extraordinaires. Et Amy a fait sa part : dans les années 1930, elle a battu de nombreux records et gagné de nombreuses courses alors qu'à cette époque on était très sceptique sur le fait qu'une femme puisse piloter aussi bien qu'un homme.
Mais par contre je trouve qu'il est éronné de présenter cette femme comme une résistante (en tout cas à la lecture de cette BD). Je veux bien croire que le titre de la collection, Femmes en résistance, fait écho à une autre résistance, plus de l'ordre du féminisme. Mais il y a quand même une ambiguité, qui n'est vraiment pas levée par le petit résumé sur le site de l'éditeur qui semble surfer sur elle pour attirer des lecteurs (on ne peut pas nier qu'une BD sur le féminisme et/ou la seconde guerre mondiale attirera plus de lecteurs qu'une BD sur l'aviation).
La partie la plus intéressante de cette BD, selon moi, est la première partie. Or la guerre ne commence qu'à la page 41 et encore, on ne voit pas vraiment ce qu'à fait Amy Johnson pendant cette guerre, avant de mourir en 1941. Elle a conduit des avions d'un endroit à un autre de l'Angleterre, la seule tâche qu'on laissait aux femmes pilotes pendant la guerre.
Pour conclure, si c'est une BD que j'ai aimée, je trouve qu'elle n'a pas vraiment sa place dans un CDI de collège. Je ne la présenterai pas aux élèves qui ont besoin de lire un livre sur la seconde guerre mondiale.
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