Anka

24 mars 2013

anka Anka
de Guillaume Guéraud

Ed. Rouergue
Coll. Doado noir
9,50€ / 107 p. / 2012

La 4ème de couverture : Marco tire la langue devant ses devoirs de géométrie quand deux agents de police lui annoncent abruptement la mort de sa mère. Il encaisse. Sauf que, moins de cinq minutes plus tard, sa mère rentre à la maison...
Ce n'est pas une erreur, ni une histoire de fantôme, c'est juste l'histoire d'un oubli. Anka, vingt-neuf ans, est morte en plein jour dans un parc et personne ne s'en souvient. Marco va combler le vide de sa propre existence en cherchant les traces de cette inconnue. C'est juste l'histoire d'un rapprochement. Entre un adolescent vivant sans repères et une femme morte sans attaches.

Mon avis : Vous le savez, Guillaume Guéraud c'est mon chouchou parmi tous mes chouchous. Alors quand Stéphie a proposé une lecture commune de cet auteur, je n'ai pas pu résister à son appel !

Anka, c'est le dernier roman publié par Guillaume Guéraud. Comme tous ses romans publiés dans la collection Doado noir, (Déroute sauvage, Le contour de toutes les peurs, La brigade de l'oeil, Je mourrai pas gibier), il est dur et juste à la fois. Marco, on s'attache à lui parce que c'est un ado normal avec une famille normale et que du coup, ce qui lui arrive pourrait arriver à tout le monde. Marco est un ado lambda mais qui va peu-à-peu glisser du mauvais côté. C'est également le passage de l'enfance à l'âge adulte qui est décrit ici. Marco attend des attentions de ses parents, que son père le remarque, que sa mère le caline. Mais finalement il se rend compte qu'il ne peut pas avoir totalement confiance en eux et qu'ils sont faillibles. C'est cela qui le fera grandir.

Comme dans beaucoup des romans de Guillaume Guéraud, Anka présente une violence sociale et psychologique très forte qui marque le lecteur, au-delà même de l'histoire. Tout l'absurde de cette histoire (je n'en dis pas plus volontairement) fait que la violence n'en est que plus grande. La chute est vertigineuse.

A découvrir !