J'ai saigné
J'ai saigné
de Blaise Cendrars
Ed. Hatier
Coll. Classiques & cie collège
3,55€ / 2012/1938 / 95 p.
La 4ème de couverture : Dans ce court récit autobiographique, Cendrars - qui fut amputé du bras droit en 1915 - raconte les souffrances et le chaos engendrés par la guerre et rend hommage à ceux qui, par leur courage et leur générosité, l'ont transformé en aventure humaine.
Mon avis : Toujours à la recherche de romans adaptés aux élèves de troisième sur les thèmes au programme d'histoire, j'ai fait l'acquisition dernièrement de cette nouvelle autobiographique de Blaise Cendrars, J'ai saigné. Le titre est clair, Cendrars nous parle ici de son amputation pendant la 1ère guerre mondiale et de ses camarades soldats blessés au front. C'est une partie de l'histoire que l'on voit peut-être souvent dans les films mais qui est peu présente dans la littérature (et encore moins la littérature adaptée à la jeunesse). Ce récit est donc très intéressant de par les informations qu'il peut donner. On peut pratiquement le lire en tant que documentaire sur le sujet.
La nouvelle en elle-même ne fait que 40 pages, elle est donc très vite lue. Cette édition propose également un premier dossier sur la nouvelle autobiographique sur la guerre ainsi qu'un second dossier sur la médecine au front pendant la première guerre mondiale. Ces deux dossiers permettent d'allier exigeances littéraires pour le cours de français et connaissances historiques. Cette oeuvre pourrait être étudiée de façon transversales par les deux disicplines.
Le récit est simple et on s'attache vite aux quelques personnages. Cendrars sait nous faire ressentir l'horreur des hôpitaux militaires et les souffrances de l'évacuation. Certains passages sont assez éprouvants tant on s'y croirait.
Un seul petit point négatif : il y a énormément de vocabulaire inconnu (déjà pour moi donc pour les élèves il doit y en avoir encore plus !) Tout est expliqué en notes de bas de pages mais ça rend la lecture parfois pénible (on a entre 3 et 10 notes à chaque page).
Et autre petit point qui m'a gêné : Cendrars est extrêmement misogyne! "Si je ne méprise pas absolument les femmes c'est que j'ai connu celle-là et rencontré deux, trois autres infirmières du même cran durant la guerre" (p.29)
En tout cas, c'est une nouvelle qui trouve totalement sa place dans un CDI de collège et de lycée.
+ d'infos :
-L'avis de Gilles Bertin
-La présentation de l'éditeur (avec des fiches pédagogiques)