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29 janvier 2011

SOmewhere

19584769_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101103_114744Somewhere
de Sofia Coppola

avec Stephen Dorff
et Elle Fanning
2011 / 1h40

Le résumé : Johnny Marco, acteur en pleine gloire, vit à l'hôtel Chateau-Marmont de Los Angeles. Entre la promo de son dernier film et la préparation du prochain, il n'a pas grand chose à faire. Lorsque Cleo, sa fille de 11 ans, débarque pour quelques semaines, sa vie semble prendre un peu d'intérêt.
Résumé de la réalisatrice : "le portrait d’un homme en crise dans un monde entièrement fabriqué non pour réfléchir mais pour se divertir".

Mon avis : J'adore Sofia Copola. Virgin Suicides et Marie-Antoinette font partie de mes films préférés, Lost in translation un peu moins mais je le trouve intéressant. J'aime son univers, j'aime sa façon de montrer la vie des adolescentes, j'aime ses bandes-son (Phoenix), j'aime les couleurs de ses films...
Somewhere est un film vraiment différent. Une erreur ? Un tournant ? L'avenir nous le dira.
En attendant, ce film est ennuyeux, à l'image de la scène d'ouverture : Johnny fait des tours de circuit avec sa ferrari noire. La scène dure plusieurs longues minutes, comme un disque rayé qui diffuse en boucle le même son. L'ambiance est donnée : Johnny s'ennuie et nous aussi. Tout au long du film, on se dit qu'il va se passer quelque chose. Mais non. On suit Johnny - avec ou sans Cleo - dans sa vie quotidienne d'homme déprimé qui ne travaille pas. La fin du film n'est pas une fin, rien n'a changé, sa vie va continuer de la même façon.
Heureusement la jeune Elle Fanning (12 ans, soeur de Dakota) apporte un peu de fraicheur dans ce film (qui, sinon, se serait rapidement recentré sur cigarettes-alcool-fêtes-déprime-filles). Etrangement, Cleo est un peu comme son père : sociable mais déprimée. Ces deux là n'ont pas besoin de beaucoup parler pour se comprendre (d'ailleurs il y a très très peu de dialogues dans ce film). Mais finalement, ils vivent l'un à côté de l'autre et pas vraiment ensemble (sauf quelques scènes : la piscine, la glace au milieu de la nuit). Entre les parties de Guitar hero et de Wii et la virée en Italie pour la promo du film, le temps passe lentement...

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Ce film sur les acteurs doit parler aux acteurs. La vacuité de leur vie est brillamment dessinée. Quand Johnny doit attendre 40min seul dans une petite pièce avec de la pate sur le visage, seules ses narines lui permettant de respirer, on a l'impression de rester nous aussi 40min à le regarder. Les hôtels de luxe (Chateau-Marmont est réellement LE lieu de rendez-vous de toutes les stars hollywoodiennes), les Ferrari, les voyages express à l'autre bout du monde, les voitures avec chauffeurs, les hélicoptères pour amener la gamine en colo... les pauvres spectateurs lambda comme moi en sont très très loin.

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Alors voilà, je me suis ennuyée fortement, attendant tout le temps un retournement qui ne viendra jamais, attendant la musique de Phoenix qui n'arrivera que pour le générique de fin (il n'y pas de musique pendant le film), attendant un message quelconque qui m'est resté obscur. Johnny et Cleo cherchent à aller quelque part mais on se demande bien où.

Le cadrage participe également beaucoup de cette ambiance lente. Il s'agit uniquement (?) de plans fixes assez serrés, qui, souvent, nous empêchent d'avoir une vue d'ensemble sur la scène (par exemple Johnny va toucher quelque chose sur la table mais on ne sait pas quoi car on ne voit pas ses mains).

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Etrangement (ou non d'ailleurs), ce film a un très bon accueil critique. Il a remporté le Lion d'or de Venise.
Télérama lui décerne un "bravo", chose très rare.

Si on connaît un peu Sofia Coppola, on reconnaîtra de nombreuses anecdotes personnelles qu'elle raconte en interview. De là à penser qu'elle a fait un film sur sa vie...

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Et vous ? Qu'en avez-vous pensé ?

+ d'infos :
-La fiche allociné
-Sofia Coppola : "Somewhere, un état de suspension existencielle !" (Libération, 4/12/2010)
-
Stephen Dorff, lost in Hollywood (Libération, 4/12/2010)
-
Sofia Coppola en quête d'épaisseur avec Somewhere (Rue89)

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Commentaires
F
mon dieu, j'ai voulu quitter la salle des dizaines de fois, s'il n'y avait pas eu ce grand brun à mes côtés je n'aurais vu que les 5 premières minutes... je ne veux plus en entendre parler, les critiques me font soupirer...je suis contente et soulagée de lire ton billet!!
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