Les derniers jOurs de POmpéi
Les derniers jours de Pompéi
de Edward Bulwer-Lytton
Ed.Le livre de poche
Coll. Historique / collège
251 p. / 1990 / 4,90€
(version abrégée)
La 4ème de couverture : Pompéi, 24 août 79 après Jésus-Christ. Cette petite ville romaine du sud de l'Italie vit, sans le savoir, ses dernières heures. L'animation de cette cité florissante ne laisse en rien présager le désastre à venir. pourtant, à quelques centaines de mètres de là, le Vésuve est en train de se réveiller...
Mon avis : Les derniers jours de Pompéi est un roman du XIXème siècle, ancré dans la tradition des romans historiques à la Walter Scott. Je ne sais pas pourquoi l'éditeur publie ce texte en littérature jeunesse, niveau collège. Ce n'en est évidemment pas, même s'il peut, bien sûr, être lu par des jeunes. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit : les personnages se confondent, les termes techniques se multiplient. Chaque page comprend au minimum une note de bas de page, la lecture est donc fatiguante par manque de fluidité. Petit-à-petit, pourtant, on commence à se prendre à l'histoire : Claudius et Glaucus sont deux jeunes gens populaires qui aiment faire des paris sur les gladiateurs. Glaucus, Athénien, est amoureux de Ione. Mais celle-ci est convoitée par Arbacès, son tuteur. Nyla, une jeune esclave aveugle, tombe amoureuse de Glaucus. Alors que les intrigues se mêlent parmi les habitants de Pompéi, les différences se font sentir : les Romains ont tout pouvoir, que ce soit sur les étrangers comme Glaucus, sur la plèbe, sur les esclaves comme Nyla ou encore sur les gladiateurs qui doivent s'affronter jusqu'à la mort pour leur bon plaisir. L'histoire tourne en tragédie quand le frère de Ione est assassiné et que l'on accuse Glaucus. Celui-ci se retrouve dans l'arène, avec les gladiateurs.
Parallèlement, le lecteur est invité à découvrir les prémices de la montée en force des chrétiens. A Pompéi, ils sont encore considérés comme une sorte de secte impie qui refuse de rendre honneur aux dieux romains et plus particulièrement à la déesse Isis. Glaucus, presque converti à la fin du roman, se retrouve, tel Daniel*, face au lion. Mais étrangement, celui-ci ne semble pas s'intéresser à lui...
L'éruption n'arrive que dans les toutes dernières pages du récit. Tout le roman monte en puissance (on assiste à quelques légers tremblements de terre mais ce sont surtout les tragédies humaines qui augurent la suite) jusqu'à ce que la vérité soit révélée et que le volcan crache sa colère (il y a un véritable parallèle entre les deux). Bizarrement, les méchants périssent alors que les héros arrivent à s'enfuir de la ville par la mer... un peu trop sympa comme fin !
Je crois qu'en fait j'ai été déçu car je m'attendais à ce que l'éruption arrive plus tôt et qu'elle soit au centre du récit, alors qu'en fait il s'agit d'une histoire entre Romains qui pourrait se situer dans n'importe quelle ville. L'éruption est même amenée de façon à ce qu'elle coïncide parfaitement avec l'histoire inventée par l'auteur, comme si elle-même était de la fiction.
Par contre j'ai bien aimé les deux dernières pages dans lesquelles il décrit la façon dont on été retrouvés certains personnages du récit.
Je ne garderai pas un super souvenir de cette lecture qui m'a ennuyée fortement et pour laquelle je me suis vraiment forcée à aller jusqu'au bout, sans aucun enthousiasme toutefois. Je ne sais pas comment les élèves vont appréhender ce livre (il fait partie de ma commande antiquité) mais je doute que beaucoup y prennent du plaisir (j'ai vu sur certains sites qu'il était recommandé à partir de 10 ans, ça me paraît hallucinant)...
Ce roman a été adapté plusieurs fois au cinéma, notamment en 1959 par Sergio Leone.
Ce billet participe au Défi au coeur de la Rome Antique de Soukee ! (6)
*Ce qui me fait penser que j'ai oublié d'en parler dans mon billet sur Dark Divine, évidemmment le personnage de Daniel fait référence au personnage biblique qui a été épargné par le lion grace à ses prières (le personnage du roman est épargné par la bête qui est en lui car il garde une bonne âme)