Le CheminOt
Le Cheminot
suivi de La Lettre d'Amour
de Jiro Asada (scénario)
et Takumi Nagayasu (dessin)
Ed. Panini manga
14 € / 2007
one shot
La 4ème de couverture : La première chose qui surprend quand on feuillette Le Cheminot, c'est le froid qui émane de ces pages et vous saisit. Il y a aussi Hokkaido - l'île où se déroule l'intrigue - qui semble étrangement familière même si vous n'y êtes jamais allé. Tout le mérite revient à Takumi Nagayasu, dont le dessin est d'une pureté et d'une précision pénétrantes.
L'histoire de Goro, le héros de La Lettre d'amour, est tout aussi surprenante. Goro est un mafieux de bas étage, égoïste et sans scrupules. Sa vie est sordide et sans intérêt, jusqu'au jour où une femme lui ouvre son coeur et fait de lui un être humain digne de ce nom. Un magnifique récit de Jiro Asada qui possède l'art et la manière d'insuffler la vie à ses héros et de les rendre si proches de nous.
Mon avis : Le Cheminot est l'histoire émouvante d'un chef de gare proche de la retraite qui, par une nuit neigeuse de nouvel an, se remémore les évènements marquants de sa vie. Comme le dit la 4ème de couverture, les dessins sont très précis, les visages reflètent la personnalité des personnages.
La lettre d'amour est un peu moins poétique a mon goût, mais quand même très émouvante. Un petit voyou qui avait fait un mariage blanc avec une prostituée chinoise apprend que celle-ci est morte et qu'il doit s'occuper du corps. Il prend ainsi connaissance d'une lettre que sa "femme" lui a écrite avant de mourir, alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés.
Le lien entre les deux histoires, qu'on pourrait qualifier de nouvelles, est la relation avec les morts. Oto parle avec sa fille morte depuis des années, et Goro apprend à connaître sa femme alors qu'elle est morte.
Le Cheminot pourrait tout à fait trouver sa place dans un CDI de collège ou de lycée. Malheureusement, La Lettre d'amour propose quelques planches avec des personnages dénudés.
C'est un problème qui me gène toujours avec les bandes-dessinées. De nombreuses BD peuvent tout à fait être lues par les élèves (au lycée notamment) mais le fait qu'il y ait presque systématiquement des personnages nus me gène quand je dois décider de les acheter ou non pour le CDI.
Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'il faut fermer la porte du CDI à toutes les BD qui comportent des planches de nus ? Ou alors acquérir certaines de ces BD et assumer jusqu'au bout (élèves mais surtout collègues, direction, inspecteur, parents) et dans ce cas, avec quels arguments ?
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-La critique de Points d'Actu