Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
blOg-O-nOisettes
blOg-O-nOisettes
Publicité
Archives
14 août 2009

Le CheminOt

Le_cheminotLe Cheminot
suivi de La Lettre d'Amour
de Jiro Asada (scénario)
et Takumi Nagayasu (dessin)

Ed. Panini manga
14 € / 2007
one shot

La 4ème de couverture : La première chose qui surprend quand on feuillette Le Cheminot, c'est le froid qui émane de ces pages et vous saisit. Il y a aussi Hokkaido - l'île où se déroule l'intrigue - qui semble étrangement familière même si vous n'y êtes jamais allé. Tout le mérite revient à Takumi Nagayasu, dont le dessin est d'une pureté et d'une précision pénétrantes.

L'histoire de Goro, le héros de La Lettre d'amour, est tout aussi surprenante. Goro est un mafieux de bas étage, égoïste et sans scrupules. Sa vie est sordide et sans intérêt, jusqu'au jour où une femme lui ouvre son coeur et fait de lui un être humain digne de ce nom. Un magnifique récit de Jiro Asada qui possède l'art et la manière d'insuffler la vie à ses héros et de les rendre si proches de nous.

Mon avis : Le Cheminot est l'histoire émouvante d'un chef de gare proche de la retraite qui, par une nuit neigeuse de nouvel an, se remémore les évènements marquants de sa vie. Comme le dit la 4ème de couverture, les dessins sont très précis, les visages reflètent la personnalité des personnages.

La lettre d'amour est un peu moins poétique a mon goût, mais quand même très émouvante. Un petit voyou qui avait fait un mariage blanc avec une prostituée chinoise apprend que celle-ci est morte et qu'il doit s'occuper du corps. Il prend ainsi connaissance d'une lettre que sa "femme" lui a écrite avant de mourir, alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés.

Le lien entre les deux histoires, qu'on pourrait qualifier de nouvelles, est la relation avec les morts. Oto parle avec sa fille morte depuis des années, et Goro apprend à connaître sa femme alors qu'elle est morte.

Le Cheminot pourrait tout à fait trouver sa place dans un CDI de collège ou de lycée. Malheureusement, La Lettre d'amour propose quelques planches avec des personnages dénudés.

C'est un problème qui me gène toujours avec les bandes-dessinées. De nombreuses BD peuvent tout à fait être lues par les élèves (au lycée notamment) mais le fait qu'il y ait presque systématiquement des personnages nus me gène quand je dois décider de les acheter ou non pour le CDI.
Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'il faut fermer la porte du CDI à toutes les BD qui comportent des planches de nus ? Ou alors acquérir certaines de ces BD et assumer jusqu'au bout (élèves mais surtout collègues, direction, inspecteur, parents) et dans ce cas, avec quels arguments ?   

+ d'infos :
-La critique de Points d'Actu

Publicité
Commentaires
J
Oui, pour le nu ce n'était pas une critique mais juste un avis. C'est sûr que dans un contexte éducatif il faut réfléchir afin de pouvoir argumenter ses choix et ses achats!<br /> Pour la nouvelle de Zweig je crois qu'il vaut mieux acheter carrément(ou emprunter) le recueil du Livre de Poche car à côté des plus connues(24 de la vie d'une femme, Le joueur d'échec...)il n'y a pratiquement que des pépites. C'est plus économique!
Répondre
P
Je suis bien d'accord sur le fait que le nu a toujours existé et qu'il fait partie de l'Art. Mais ça n'empêche pas que certains parents peuvent être choqués et créer de problèmes dont on n'a pas besoin (je l'ai déjà vécu et c'est assez compliqué à gérer!)<br /> <br /> En tout cas, ça m'a donné envie de lire cette nouvelle de Zweig! J'aime bcp cet auteur donc je pense bien apprécier "Lettre d'une inconnue". Merci pour le conseil de lecture !
Répondre
J
...il s'agit bien sûr de "Lettre d'une inconnue" et non pas "Lettre à une inconnue". Et pour faire le lien avec ton sujet de ces jours-ci cette nouvelle raconte justement la difficulté de...mettre à nu ses sentiments, d'une femme qui ne décide d'avouer son amour à un homme, amour qui a consumé et donné sens à toute sa vie, que de manière épistolaire et juste avant sa propre mort. Cette nouvelle m'a fait beaucoup réfléchir - comme beaucoup de nouvelles de Stephan Zweig - qui nous poussent à analyser le véritable ressort de nos (bons) sentiments. Qu'est-ce qui se cache sous d'apparents bons sentiments comme la pitié("La pitié dangereuse")? Que risque-t-on a avouer ses sentiments et son amour pour quelqu'un au point d'attendre le dernier jour de sa vie pour le faire par l'intermédiaire d'une lettre("La pitié dangereuse")?<br /> Voilà c'était ma petite digression du jour et mon petit conseil lecture pour l'été!<br /> D'autant plus que "Lettre d'une inconnue" est sorti en poche il n'y a pas si longtemps et que ce n'était pas la plus connue des nouvelles de Zweig.<br /> http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/07/16/lettre-d-une-inconnue-de-stefan-zweig_1219309_3260.html
Répondre
J
Cette "Lettre d'amour" me rappelle un peu la "Lettre à une inconnue" de Stephan Zweig, un texte magnifique et bouleversant que j'avais adoré.<br /> Quant à la pruderie à l'œuvre dans l'EN que les inspecteurs revoient un peu leurs oeuvres classiques, le nu existe depuis la nuit des temps et que l'art est art! Et heureusement pour nos yeux!<br /> Bonjour l'hypocrisie!
Répondre
Publicité