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17 juin 2009

Stage en librairie

librairie_1L'IUFM propose ou impose - selon les académies - un stage en entreprise (j'en ai déjà parlé ). Chaque IUFM a son propre fonctionnement : en Alsace, tous les PLP et profs docs stagiaires doivent faire ce stage. Dans certaines régions, tous les profs doivent en faire, dans d'autres il est facultatif. Parfois, le stagiaire choisi son lieu de stage, parfois non (comme mon collègue Thomas, prof de lettres, a qui on a imposé un stage dans une usine de biochimie !)

L'objectif de ce stage, c'est de permettre au stagiaire de mieux connaître le monde de l'entreprise. On reproche souvent aux enseignants de se situer dans un contexte hors de la "vraie" vie, de ne pas savoir comment fonctionne le "privé". Ce stage, c'est notre dernière chance de mettre les pieds dans l'entreprise. Il est aussi censé nous aider, dans le futur, pour conseiller les élèves lors de leurs propres stages (3ème, BEP, Bac Pro).

En ce qui me concerne, j'ai décidé de faire mon stage dans une librairie. Le stage dure à peine deux semaines, le mien s'est terminé mardi. La librairie où j'étais est une petite librairie alsacienne, située en milieu rural, ouverte il y a 18 mois et gérée seulement par la jeune propriétaire.

J'ai vu assez peu de clients, mais il faut dire que c'est la saison morte pour les libraires. En majorité, les gens viennent acheter leur roman pour la plage et les cahiers de vacaces pour les enfants. J'ai aussi vu un bon nombre de lycéens (de mon lycée) venir acheter les livres au programmes du Bac de français (il est temps !)

J'ai appris énormément de choses sur le fonctionnement d'une librairie. Le plus surprenant est le nombre d'intermédiaires :

Sans_titre_3

Chaque intermédiaire prend un pourcentage sur le livre :

Auteur

8%

Imprimeur

18%

Editeur

15%

Diffuseur

13%

Distributeur

11%

Libraire

35%

Deux grands groupes de diffusion sont dominants sur le marché : Hachette et Volumen.
Certains éditeurs, trop petits, ne passent pas par un diffuseur, et parfois pas non plus par un distributeur.

Hachette regroupe de nombreux éditeurs, dont : Harlequin, J'ai lu, Le livre de poche, Calman-Levy, Grasset, Stock, Hatier, Fayard, Mille et une nuits, Dalloz, Dunoz, Armand Colin, Nathan, Vivendi (VUP) : Bordas, Larousse, 10/18, Presses pocket... Avec sa chaîne Virgin Megastore et les autres librairies qu'il possède, Hachette est le 2ème libraire de France. Hachette a le quasi monopole pour les dictionnaires et les manuels scolaires.
Volumen regroupe notamment Seuil et La Martinière.

Les diffuseurs emploient des représentants qui sillonent la France pour faire la promotion des livres. Quelques représentants se partagent les régions et se rendent (relativement) régulièrement dans tous les points de vente pour montrer les nouveautés. Les libraires peuvent ainsi commander les livres qui les intéressent.

Le libraire doit s'inscrire auprès des diffuseurs. Selon ses moyens, il choisi un ou plusieurs diffuseurs. Chaque diffuseur impose un office à ces libraires. Le libraire peut choisir les catégories de son office (best sellers, beaux livres, poches...) mais plus il choisi de catégories, plus il a d'avantages. L'office correspond a une sélection de livres qui sera automatiquement envoyée au libraire, sans qu'il en fasse la demande. Le problème étant que les libraires reçoivent ainsi des tas de livres qu'ils n'arrivent pas à vendre.

Il exite une grande plateforme de distributon, située en région parisienne : Prisme. Les éditeurs y envoient leurs commandes. Les distributeurs y passent les prendre pour les livrer aux libraires.

Concernant les retours, les cas sont différents selon les éditeurs. Pour les éditeurs qui les acceptent, le libraire peut renvoyer les livres à partir de 3 mois après l'avoir reçu et jusqu'à un an. Certains éditeurs refusent les retours ou alors proposent des conditions trop compliquées.

71553637L'éditeur fixe le prix du livre (le prix unique auquel il sera vendu dans toutes les librairies).
Le diffuseur fixe le pourcentage qu'il donne au libraire. Le minimum est d'environ 20% (mais c'est très peu), le maximum allant jusqu'à environ 35%. Ces pourcentages sont calculés au cas-par-cas selon les librairies. beaucoup de critères entrent en jeu, notamment le chiffre d'affaires sur l'année (mais aussi des critères qualitatifs comme le fait d'accueillir des auteurs ou de mettre en place les présentoirs proposés).

Le libraire peut faire jusqu'à 5% de réduction pour les livres (souvent pour les étudiants ou par le biais de cartes de fidélités). Il peut faire au maximum 9% pour les collectivités.
Le documentaliste peut donc acheter les livres n'importe où tant que le libraire lui fait 9% de réduction.

Ce stage m'a donc permis d'apprendre de nombreuses choses ! Et bien qu'il soit assez mal placé dans l'année, il est finalement assez utile !
Et puis j'ai récupéré plein plein de titres intéressant pour le CDI !!

+ d'infos :
-La chaîne du livre (L'autre éditions) 

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Commentaires
H
A toulouse, point de stage en entreprise (du moins l'année où j'y étais)
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