blOg-O-nOisettes

17 novembre 2008

Ravel

Après avoir dévoré Courir (j'en ai parlé ici), je me suis plongée dans Ravel, qui est tout aussi étonnant et passionnant que le premier.

Ravel
de Jean Echenoz

Ed. de Minuit 2006
123 p.

La 4ème de couverture : Ravel fut grand comme un jockey, donc comme Faulkner. Son corps était si léger qu'en 1914, désireux de s'engager, il tenta de persuader les autorités militaires qu'un pareil poids serait justement idéal pour l'aviation. Cette incorporation lui fut refusée, d'ailleurs on l'exempta de toute obligation mais, comme il insistait, on l'affecta sans rire à la conduite des poids lourds. C'est ainsi qu'on put voir un jour, descendant les Champs-Elysées, un énorme camion militaire contenant une petite forme en capote bleue trop grande aggrippée tant bien que mal à un volant trop gros.

Ce roman retrace les dix dernières années de la vie du compositeur Maurice Ravel (1875-1937).

Mon avis : D'abord je trouve que la 4ème de couverture est très mal choisie. En effet, cet extrait n'est qu'une anecdote racontée dans le roman, mais qui ne fait pas partie de la période retracée par l'auteur. Cette 4ème de couverture est donc relativement mensongère puisqu'il ne sera jamais question de la guerre ou de l'engagement de Ravel comme soldat. Mais cela dit, c'est le cas pour bon nombre de 4ème de couvertures!
Le style de Jean Echenoz est encore une fois très présent. J'ai eu l'impression qu'il s'était un peu calqué sur le rythme du Boléro pour écrire. D'ailleurs, la première chose que j'ai faite après avoir fini ce roman, c'est de courir à la médiathèque emprunter un disque de Ravel (malheureusement ils étaient déjà tous partis). Ca m'a aussi rappelé mes années de piano où, comme tout élève pianiste, j'avais joué déchiffré le Boléro.
Bref, c'est un roman que je conseille vivement! Cela dit, si je devais conseiller une première lecture de cet auteur, je choisirai Courir, que j'ai préféré à Ravel.