Service minimum?

Hier, jeudi 24 janvier, la grève des employés du service public a mobilisé environ 50% des professeurs (55% des professeurs des écoles du primaire, 40% des professeurs du secondaire), selon les syndicats (34% selon le ministère).
Xavier Darcos avait annoncé que cette journée de grève serait l'occasion d'expérimenter le service minimum dans les écoles.

Le principe:
>concerne les écoles qui sont fermées (pas celles qui ont assez de professeurs présents pour ouvrir).
>les salaires non versés aux professeurs grévistes sont reversés aux communes (mairies) de ces écoles.
>la mairie met en place le "service minimum", à savoir un accueil, dans l'école, par des personnels (variables d'une commune à l'autre) rémunérés par la mairie.

Les avis sont partagés:
>les professeurs sont majoritairement contre, car selon eux cela remet en question leur droit de grève (=si la grève ne gêne personne, l'Etat n'a aucun intérêt à faire quelque chose pour qu'elle s'arrête).
>Les parents d'élèves sont majoritairement pour (sauf la FCPE), notamment car il est souvent difficile de trouver quelqu'un pour garder les enfants ces jours là. Cependant plusieurs associations demandent que ce service minimum ne soit pas que de la garderie.

Qu'en est-il de cette première expérimentation?
Pour l'instant facultatif, les mairies interéssées devaient signer une convention (engagement de 3 ans).
Selon Xavier Darcos, environ 2000 communes l'ont fait (sur 22 000), souvent des communes de droite.
Pour l'instant, on ne sait pas trop ce qui a été fait concretement pendant cette journée, mais de nombreux cafouillages ont été notés.

Conclusion?
Xavier Darcos s'est donné 2 mois pour signer un accord concernant le service minimum. Sinon, il "menace" de passer par la loi.
Il voudrait également obliger les professeurs à annoncer 48h à l'avance leur intention de faire grève. Or dans la pratique c'est déjà ce qui se passe.   

+ d'infos:
>Articles du Monde: ici, ici, là et là
>Articles de Libération : ici et là
>Voir également les Expresso du café Pédagogique des 24 janvier et 25 janvier.